Deux Portneuvois rêvent d’une carrière en chanson

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
Deux Portneuvois rêvent d’une carrière en chanson

La Karolan Boily qui montera sur la scène de l’agora du pont Tessier le 3 août n’est plus la gagnante de Secondaire en spectacle. Tout comme Sylvain Papillon-Gignac, elle fait maintenant partie des artistes en émergence au Québec. Karolan Boily, de Saint-Raymond, et Sylvain Papillon-Gignac, de Donnacona, ont ajouté un atout dans leur jeu pour tailler leur place dans un monde de la chanson bouleversé par la diffusion numérique. Ils viennent de décrocher leur diplôme de l’École nationale de la chanson de Granby. Ils espèrent maintenant que cette carte leur ouvrira les portes du monde de la chanson comme elle l’a fait avant eux pour les Alex Nevsky, Lisa Leblanc ou Damien Robitaille, qui sont passés eux aussi par la seule école dédiée aux auteurs-compositeurs-interprètes d’expression française en Amérique du Nord, née il y a 18 ans dans le sillage du Festival international de la chanson de Granby. Karolan et Sylvain ont terminé avec succès en mai la formation de 10 mois donnant droit à un diplôme du Cégep de Granby. Seulement 16 élèves sont acceptés chaque année par l’école. Pour espérer y entrer, il faut maîtriser trois éléments de la chanson – la voix, un instrument et la composition – pour espérer y étudier. L’objectif des aspirants chanteurs est de développer leurs talents et leur personnalité propre. «On définit encore plus qui on est et on éclaircit notre démarche artistique», explique Karolan Boily qui s’établit à Montréal pour amorcer sa carrière. Elle y travaillera avec des amis pour monter son premier tour de chant et projette la sortie d’un premier EP en 2018. «J’avais besoin d’une boîte à outils», dit Sylvain Papillon-Gignac, un graphiste et illustrateur qui, après 20 ans de métier, a «bifurqué pour réaliser son rêve». «C’est une démarche pour savoir où on s’en va. On ne se fait pas mettre dans un moule», ajoute celui qui compte roder un premier spectacle, se faire connaître sur disque et qui aimerait bien monter sur la scène de la Maison de la culture de Donnacona. Pour marquer la fin de leur formation, les 14 finissants ont présenté leur spectacle de fin d’année le 7 juin à Granby et le 8 juin à L’Astral, dans le cadre des Francofolies de Montréal. Ils ont joué avec Philippe Brach qui accompagnait le groupe. Karolan y a interprété «Les amants pyromanes» tandis que Sylvain y dévoilait «Enfants sauvages». Anecdote: à Montréal, les Portneuvois se sont produits sur la même scène où le groupe Carotté jouait le 9 juin. Les deux croient encore à l’avenir de la musique. «Je pense que l’industrie est en train de se refaire. On s’en va vers l’ère du numérique, mais les gens auront toujours besoin de chansons», affirme Karolan Boily qui espère tout de même que les droits d’auteur des artistes seront mieux protégés. Soirée découverte Laurie Châteauvert et Karolan Boily partageront la scène de l’agora du pont Tessier lors des Rendez-vous du pont Tessier le 3 août, à 19h30, à Saint-Raymond. C’est gratuit.

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