Puisque leur chef Martine Ouellet s’est portée à la défense de la gestion de l’offre dans la foulée des affirmations de Donald Trump en vue de la réouverture de l’ALÉNA, les membres du Bloc québécois dans Portneuf – Jacques-Cartier s’y sont intéréssés eux aussi.
L’association de comté a invité le producteur laitier Richard Genest, de Saint-Thuribe, à prononcer une conférence sur la mise en marché et la gestion de l’offre, le 30 avril, à Deschambault-Grondines.
«L’enjeu, c’est de garder notre système face aux États-Unis, qui eux, contrairement à notre système qui est sans subvention, c’est subventionné beaucoup. Alors si le Canada laisse la gestion de l’offre, il va falloir qu’il nous subventionne autant que les États-Unis et je ne crois pas que ça va arriver», a plaidé M. Genest en entrevue, remettant en question l’efficacité du modèle américain.
Le Québec, avec ses quelque 6000 fermes, produit 37% du lait canadien. L’industrie laitière génère environ 85 000 emplois directs et indirects en province.
L’abandon du système de gestion de l’offre entraînerait, selon Richard Genest, la disparation à plus ou moins long terme de 60 à 75% des fermes laitières québécoises.
Motion
En sa qualité de député indépendante, Martine Ouellet est intervenue à l’Assemblée nationale, le 26 avril, pour présenter une motion adoptée à l’unanimité à la défense du système de gestion de l’offre, vivement critiqué par le président américain.
«La renégociation de l’ALÉNA est bel et bien lancée. Donald Trump essaie de faire exploser les enchères pour plaire à son électorat. Pendant que Justin Trudeau reste les bras croisés, il est essentiel que le Québec fasse entendre sa voix», a déclaré Mme Ouellet par voie de communiqué.
