Gregory Charles chantera pour nos mères qui ont chanté et chantent toujours

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Par Denise Paquin
Gregory Charles chantera pour nos mères qui ont chanté et chantent toujours

Il y a quelques jours, entre un enregistrement pour la télé et une participation à une émission de radio, il a pris quelques minutes pour parler avec le Courrier de sa contribution au FFPE et du spectacle intimiste qu’il offrira au public.

Q.: Est-ce la première fois que vous présenterez un spectacle dans la région de Portneuf?

R.: Non, j’ai dirigé des chorales pendant plusieurs années et j’ai fait vraiment le tour des paroisses, y compris le long du chemin du Roy. Mais de façon plus officielle, avec billetterie, oui peut-être.

Q.: Ce ne sera donc pas la première fois que vous chantez dans une église?

R.: Non, on vient juste de faire une douzaine de représentations du spectacle «Tout l’opéra» avec mon ami Marc Hervieux à guiche fermé dans une église de 1000 places à Longueuil. J’ai passé 25 ans dans des choeurs à faire le tour de toutes les localités, et en plus je viens d’une famille où ma tante et ma mère étaient les organistes du village.

Q.: Est-ce la première fois que vous appuyez une cause comme un festival de films sur l’environnement?

R.: Ce serait sexy de vous dire que c’est la cause la plus importante de ma vie, mais ce serait à peine crédible parce que, comme artiste, on est appelé constamment à appuyer des causes ou à leur venir en aide. C’est une idée valeureuse que celle du festival, mais surtout pertinente aujourd’hui parce que c’est un sujet vital pour notre survie et que le film c’est un des médiums qui permet de mieux cerner, donner du contexte et comprendre, à la fois sur le plan intellectuel et sur le plan des images, les grands enjeux du monde.  

Q.: Est-ce que la cause de l’environnement vous touche en particulier?

R.: Oui. Je dirige une fondation qui touche à peu près à tout ce qui a rapport aux jeunes. De façon élargie, la préoccupation de l’environnement ça a rapport avec les jeunes, car leur santé en dépend et surtout leur avenir et on ne veut pas leur laisser une planète tout croche.  

Q.: Qu’est-ce que le spectacle «Ma mère chantait toujours» a de spécial?

R.: Il y a quelques années, je discutais avec des camarades, en particulier Louis-Jean Cormier, et on se demandait comment on était devenus des passionnés de musique. Dans mon cas, c’est vraiment ma mère. Elle m’a chanté à peu près 400, 450 chansons quand j’étais enfant et le disque dur que j’ai dans ma tête a pour une bonne partie été placé là par ma mère.

Dans mon cas ça a peut-être encore plus de valeur à ce moment-ci parce que ma mère souffre d’Alzheimer depuis plusieurs années. Elle ne communique plus verbalement, mais elle chante encore et on chante ensemble. Alors, ça laisse penser que la musique c’est une des dernières choses qui part quand notre mémoire et notre autonomie s’en vont.

Q.: Est-ce que vous visez un public particulier?

R.: Pour moi qui fais de gros spectacles depuis une quinzaine d’années, c’est un spectacle à l’envers de ça, avec un piano et moi qui chante. Le public ce sont des filles avec leurs mères et leurs grands-mères, ou des grands-mères avec leurs filles et leurs petites-filles. Il y  a des monsieurs aussi. On passe de 90 minutes à deux heures à pleurer, à rire, à chanter ensemble.  

Q.: Votre spectacle pourrait attirer même des gens de l’extérieur?

R.: Ça se peut parce qu’on n’est pas allé du tout dans les grandes villes. Je ne l’ai jamais fait à Québec, à Montréal, mais j’ai fait le tour de la Gaspésie, le Bas-du-Fleuve, la Côte-Nord, Charlevoix. C’est un spectacle de tournée que je fais depuis un petit bout de temps orienté vers des petites salles.

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