De retour avec une programmation plus sobre après un an d’intermède, le festival créé en 2007 a été un succès, selon Marie-Line Dupéré, directrice du centre d’alphabétisation. «On a arrêté un an et on dirait que ça a manqué aux gens. C’est la première fois qu’on fait salle comble un samedi après-midi», s’est-elle réjouie.
Les conteurs Maxime Green, Marie-Line Tanguay et René Genest, surnommé Pit Cantouk, ont tour à tour bercé l’assistance avec leurs récits.
«On les a invités à la demande des étudiants. C’est eux qui ont manifesté l’envie que le festival du conte revienne cette année», a souligné Mme Dupéré. «On s’est débrouillés avec les talents d’autour», a-t-elle ajouté. Comme l’Ardoise dispose d’un budget restreint pour organiser son festival, il repose sur l’engagement bénévole.
Le pouvoir des contes
«On n’écoute que celui qui exagère», affirme Pit Cantouk en citant Félix Leclerc afin d’expliquer pourquoi les contes fascinent toujours. «Le conte est là pour emmener les gens ailleurs», poursuit-il. Pour la conteuse Marie-Line Tanguay, «ils renferment nos origines, nos croyances et ce qu’on a reçu de nos anciens». «Ce qu’on ne peut pas avoir, on peut le rêver [avec le conte], évoque quant à lui Maxime Green. Tous les trois entrevoient positivement l’avenir du conte malgré le recul des traditions. «Tant qu’il y aura une bouche pour les raconter et une paire d’oreilles pour les écouter, les contes resteront vivants.»
Durant la fin de semaine, le public a aussi eu droit à une rencontre musicale avec le duo trad Les Charbonniers de l’Enfer en plus d’assister aux lectures des étudiants en théâtre du centre d’alphabétisation.
Comme les contes, le festival organisé par l’Ardoise évolue dans le temps. «On veut que ça reste parce que ça fait vraiment partie de notre mission, mais peut-être qu’on le fera aux deux ans maintenant», étudie Mme Dupéré. Si l’argent est au rendez-vous, elle projette de souligner les 20 ans de l’Ardoise avec une programmation spéciale en 2016.