Le ton a monté dans les derniers jours entre les maires de Laval et de Longueuil et le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau. L’escalade verbale témoigne de l’ambiance qui règne dans les municipalités du Québec, sauf peut-être à Québec et Montréal.
«Toutes les unions de municipalités sont conscientes de la problématique de la dette. On nous coupe comme si ça n’avait pas d’impact. Couper 1,2% dans une municipalité, c’est hallucinant!» lance Gaston Arcand.
Le maire de Deschambault-Grondines, qui siège depuis février à l’exécutif de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), partage l’opinion exprimée récemment par son président, Richard Lehoux.
Même s’il dit bien comprendre les problèmes budgétaires du gouvernement provincial, M. Arcand estime qu’il manque de sensibilité vis-à-vis les régions du Québec. «Il frappe partout et je me demande sérieusement s’il y a eu une analyse des impacts sur les commissions scolaires, les services de santé», demande-t-il «Il y a une foule de choses qui nous ont été transférées, mais le financement n’est pas venu», ajoute-t-il. «Les maires et conseillers, nous sommes redevables à nos concitoyens et partenariat, c’est le mot que le gouvernement a oublié», déclare le maire.
C’est pourquoi il a hâte à l’ouverture de la nouvelle ronde pour renégocier un pacte fiscal permanent avec le gouvernement. «On va jaser, on va jaser fort», promet le maire de Deschambault-Grondines.
Le président de la FQM a demandé la tenue d’une Table Québec-Municipalités avec le ministre Moreau. «Ça va se faire et on va remettre les discussions sur les rails», prévoit le maire de Deschambault-Grondines.
