Et si l’éducation faisait école en santé

Par cpierredrolet
Et si l’éducation faisait école en santé

Contrairement au financement des écoles par l’État qui est basé sur le nombre d’élèves d’un établissement scolaire, soit à la hauteur de 100 % au public et de 75 % au privé, celui des hôpitaux le serait sur la base du nombre d’interventions effectuées en prenant comme référence, par exemple, le coût de telle chirurgie dans les cliniques privées.

Si on extrapole, deux systèmes pourraient donc cohabiter, tout comme en éducation. L’un, partiellement privé, où une sélection d’activités payantes seraient défrayées par l’État, pour lesquelles le client paierait des frais accessoires de toutes sortes, avec l’avantage de profiter d’un temps d’attente beaucoup plus court. Et de l’autre, un système public qui, pour survivre, devrait concurrencer le privé, en mobilisant des ressources importantes des hôpitaux afin d’aller chercher le financement de l’État en sélectionnant des activités payantes, laissant les cas plus lourds dans une précarité, en étirant le temps d’attente pour certaines chirurgies essentielles.

Qui paiera la note d’un tel système ? Dans un contexte de vieillissement de la population, les patients plus âgés, financièrement plus vulnérables, risquent d’en faire les frais, en se voyant privés de soins qui entreront dans la colonne des dépenses par des établissements en quête de revenus.

Tout comme en éducation, le gouvernement est en train d’officialiser un système de santé à deux vitesses sans reculons.

Marcel Perron

Neuville

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