Eau chaude dans la rivière à Saint-Raymond: l’essai serait concluant

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin

«On a mis ces deux mesures en marche après avoir constaté que la rivière était assez haute il y a une dizaine de jours», a expliqué M. Dumont en entrevue le 5 février.

Le temps doux n’avait pas réussi à faire baisser la rivière de façon naturelle. Ces deux opérations auraient jusqu’à maintenant entraîné une baisse mesurable du niveau de l’eau et des glaces au centre-ville, niveau qui était devenu inquiétant autour du 27 janvier.

Injection d’eau chaude

La Ville avait envisagé de détourner un égout vers la rivière. Mais comme la température de l’eau de son réseau d’aqueduc était comparable (5 oC), elle a opté pour l’eau potable, une solution également meilleure pour l’environnement. «On était capable de se le permettre en raison de la disponibilité de l’eau dans deux de nos réservoirs», a indiqué François Dumont.

Une conduite a été branchée à une borne-fontaine en aval du pont Chalifour, puis descendue dans la rivière. Depuis le 28 janvier, 10h, l’eau s’écoule au rythme de 20 litres à la minute. «On a estimé que l’eau créera un chenal en 15 jours. Alors on laisse couler l’eau jusqu’à la fin de la semaine», explique M. Dumont.

Son effet serait déjà perceptible, notamment le long des berges. Des relevés au barrage de Chute Panet auraient démontré que le frasil et la glace fondent réellement. Le débit de la rivière a presque doublé pour atteindre 30 mètres cubes par seconde au barrage. «La rivière a baissé de six pieds depuis une dizaine de jours. Tout risque est écarté», dit le directeur général.

L’opération d’injection d’eau sera effectuée dans un deuxième temps en avant du barrage estacade.

La Ville a aussi fait l’essai du fil chauffant. Le 29 janvier, un fil de 200 pieds de long d’une puissance de 12 watts par pied a été inséré dans la chambre de pompage au bout de la rue Saint-Louis pour réchauffer l’eau qui y transite.

Le résultat est moins convaincant. «Ça fonctionne, mais c’est moins efficace que l’eau chaude», évalue François Dumont. D’après lui, ce sont les chambres de pompage qui ont empêché tout débordement avant les interventions. «Si on n’avait pas eu de chambres de pompage, l’eau aurait remonté par le pluvial dans la cour de l’école primaire», explique-t-il.

Ces mesures font partie de celles qui ont été proposées l’an dernier par les spécialistes de l’Université Laval qui étudient la problématique des glaces de la rivière Sainte-Anne.

Interdiction de motoneiges

Les motoneigistes qui avaient été appelés à faire très attention lorsqu’ils circulent sur la rivière doivent maintenant éviter totalement d’y circuler.

Partager cet article