Plus de 30 ans au service des gens d’ici pour l’Arc-en-Ciel

Pierre Paquet

pierre.paquet@courrierdeportneuf.com

Plus de 30 ans au service des gens d’ici pour l’Arc-en-Ciel
L'équipe de gestion de l'Arc-en-Ciel. Mathieu D. Bourassa, Marie-Pier Denis, Roxanne Langlois et Laurie Châteauvert. (Photo : Offerte par l'Arc-en-Ciel)

Fondé en 1991, l’Arc-en-Ciel accompagne, année après année, des centaines de personnes dans leurs processus de croissance et de rétablissement, en leur offrant des services individualisés, adaptés à leurs besoins. 

Ces services sont offerts directement dans la communauté ou dans l’un ou l’autre des trois points de service situés à Donnacona, Saint-Marc-des Carrières et Saint-Raymond. D’ailleurs, l’Arc-en-Ciel n’a cessé d’enrichir ses services au fil des ans.

Importante équipe

L’équipe de l’Arc-en-ciel compte 21 employés. Mises à part les sept personnes qui travaillent dans le secteur de l’administration, tous les autres salariés occupent des postes d’intervenants psychosociaux. À lui seul, le Centre de prévention du suicide (CPS) compte trois intervenants. Les services d’écoute sont offerts 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, pour les personnes qui ont des idées suicidaires, pour les proches qui se demandent comment agir et pour les intervenants psycho-sociaux d’autres organismes qui souhaitent être guidés dans leurs interventions. 

Suivi SILAR

L’Arc-en-Ciel participe aussi au Service intégré de liaison, d’accompagnement et de relance (SILAR). Si une personne de la région de Portneuf se présente dans une urgence parce qu’elle a des idées suicidaires ou qu’elle a fait une tentative de suicide, l’offre lui sera faite d’informer l’Arc-en-Ciel afin qu’un intervenant entre en communication avec elle dans les 48 heures, afin de lui offrir du soutien. 

Groupe de soutien pour les personnes endeuillées

La formation d’un groupe de soutien pour les personnes endeuillées par le suicide est en attente parce que, comme l’évoque Laurie Châteauvert, directrice générale adjointe (DGA) de l’organisme, » ce n’est pas facile de former un groupe parce que les personnes ne sont pas rendues au même point dans leur processus de deuil «. Un tel groupe de soutien permet de briser l’isolement des personnes vivant un deuil par suicide, en leur offrant un lieu où elles peuvent échanger sur leur vécu avec d’autres personnes endeuillées. Toute personne intéressée à participer à la prochaine cohorte  peut contacter l’Arc-en-Ciel .

Formation de sentinelles

La formation Agir en sentinelle pour la prévention du suicide s’adresse à des adultes  susceptibles d’être en lien avec des personnes vulnérables au suicide, dans le cadre de leur travail ou lors d’activités bénévoles, et qui n’ont pas nécessairement de formation en relation d’aide. 

Paire-aidante

L’Arc-en-Ciel compte aussi dans ses rangs une paire-aidante, c’est-à-dire une personne qui, parce qu’elle a déjà vécu un trouble de santé mentale, vient en aide grâce à son savoir expérientiel. Elle a suivi une formation accréditée pour partager son histoire de rétablissement dans le but de redonner de l’espoir, de servir de modèle d’identification, d’offrir du soutien et de l’information à des personnes vivant des situations similaires. Elle contribue ainsi à garder allumée chez d’autres la flamme de l’espoir, en prouvant que ce n’est pas parce qu’on vit une période difficile que cela durera toujours. 

Paires-aidantes famille

On compte aussi sur la présence de deux paires-aidantes famille qui ont déjà accompagné un de leur proche ayant vécu une problématique de santé mentale. Elles apportent leur soutien à des personnes qui accompagnent un proche.

Laurie Châteauvert explique que de plus en plus d’organismes incluent des paires-aidantes dans leur équipe traitante car cette formule donne de bons résultats. 

Les paires-aidantes procèdent à des rencontres individuelles, afin de respecter la confidentialité quant à la situation des personnes.

Accès à un logement

L’accès à un logement est devenu un enjeu de société. Deux intervenants accompagnent toute personne qui fait face à cet enjeu. Les services offerts comprennent un soutien à la recherche d’un logement, une aide pour les démarches de soutien financier et un support psychosocial.

Aussi, le 213 a ouvert ses portes à la fin de l’année 2022, sur la rue Notre-Dame à Donnacona. Il permet à 14 personnes de vivre en chambres, dans un milieu favorisant la stabilité résidentielle et l’atteinte d’objectifs personnels. Les activités offertes favorisent le maillage entre les résidents et la communauté.

Progrès dans la perception de la santé mentale

La DGA de l’Arc-en-Ciel se montre affirmative : » en général, les gens sont plus sensibilisés au besoin de prendre soin de leur propre santé mentale. Nous prenons aussi soin de la santé de nos employés qui travaillent 32 heures par semaine, parce que c’est tellement important de prendre le temps de se ressourcer «. Qui plus est, il existe maintenant une ligne d’écoute et de soutien psychologique, appelée LÉO, pour aider les personnes engagées dans les coops et les OBNL du Québec. Ce service offert par des professionnels est gratuit. 

Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger

En vertu de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui, une personne peut être tenue de se soumettre à un examen psychiatrique. À l’Arc-en-Ciel, une intervenante accompagne les familles s’engageant dans cette voie. Dans un premier temps, cette intervenante va chercher à convaincre la personne qui en a besoin d’aller consulter à l’hôpital.

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