L’expérience des couches lavables

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Par Stéphane Pelletier
L’expérience des couches lavables
Le point le plus important pour adopter les couches lavables sera la préparation. (Photo : Offerte par Emily Vallée)

Nouvellement maman d’une petite fille de près de huit mois, Emily Vallée a partagé son expérience des couches lavables avec Le Courrier. La résidente de Cap-Santé a également découvert que sa municipalité et plusieurs autres de la MRC offraient de l’aide financière pour l’achat de ce matériel d’hygiène durable.

« Je pense que ça a été une évidence, parce que de façon générale, j’essaie de faire des choix qui sont bons pour l’environnement. En ayant un enfant, j’ai réalisé à quel point on consommait beaucoup et j’ai voulu aller vers le meilleur choix possible pour l’environnement. Pour ce qui est de l’utilisation, j’opte pour la méthode moitié-moitié. Le jour, quand je suis alerte et en forme, c’est du lavable. La nuit ou encore le jour quand je sors faire une activité avec bébé, j’opte pour les jetables. Cette méthode ne m’assure pas de grandes économies au bout du compte. Par contre, j’aurai au moins réduit de moitié la quantité de couches qui iront au dépotoir », explique la jeune mère sur sa motivation première.

Bien se préparer

Le point le plus important pour adopter les couches lavables sera la préparation. Il faudra prévoir une vingtaine de couches pour bien répondre aux besoins du bébé et pour optimiser le lavage. « Chaque couche neuve coûte environ 20 $. Il faut aussi compter des inserts (la partie absorbante) variés pour une protection adéquate de nuit comme de jour. On estime un total de 700 $ auquel s’ajoute un coût moyen de 80 $ par année pour l’entretien. »

À partir du moment où le bébé commence à manger, des feuillets jetables peuvent être utilisés pour réduire la manipulation des selles. Pour cette option, un montant supplémentaire s’ajoute, soit environ 200 $ à 300 $. « Le montant dépensé jusqu’à la propreté oscille entre 1000 $ et 1300 $. Comme comparatif, on évalue à plus de 2500 $ le coût des couches jetables. Rappelons-le, c’est une estimation. On conçoit toutefois que la différence est majeure », souligne-t-elle.

L’aide financière

L’achat de couches lavables va aussi contribuer à réduire la quantité de déchets. Emily Vallée a répertorié huit municipalités qui offrent de l’aide financière aux parents qui se procurent des produits d’hygiène durables. De façon générale, la subvention est de 100 $ à 200 $ et elle est attribuée pour l’achat d’articles neufs. « Conservez vos factures, et lisez attentivement la procédure ; le remboursement doit être demandé entre 30 jours et un an après l’achat selon la ville », précise-t-elle. Cap-Santé, Saint-Raymond, Donnacona, Pont-Rouge, Saint-Casimir, Saint-Ubalde, Deschambault-Grondines et Portneuf offrent cette aide financière et il est possible que d’autres participent.  

Temps d’entretien

Par ailleurs, il ne faut pas négliger le temps accordé à l’entretien. « En moyenne, tous les trois ou quatre jours, vous exécuterez une routine qui implique deux cycles différents dans la laveuse. C’est approximativement deux heures et demie ou trois heures pendant lesquelles votre machine sera occupée par les couches. Le séchage peut ensuite se faire sur une corde à linge ou à la sécheuse. Outre le temps et l’argent, il faut prévoir une bonne laveuse », résume-t-elle.

Ressources essentielles

Emily Vallée suggère aussi des ressources essentielles pour se lancer dans cette démarche, dont le site web des accros aux couches lavables. « Avant de commencer l’utilisation, prévoyez une bonne séance de lecture. Vous devrez choisir un type de couches, savoir comment les entretenir et les ajuster. Toute l’information dont vous avez besoin se retrouve sur ce site », mentionne-t-elle. La page Facebook Accros aux couches lavables est une autre bonne source d’information. « Si la lecture vous rebute, vous pouvez participer aux ateliers gratuits qu’offrent les succursales de la boutique Mère Hélène, à Trois-Rivières et à Québec. En une heure et demie, vous connaîtrez tout ce qu’il faut pour partir du bon pied », ajoute la jeune mère. 

En partageant son expérience, Emily Vallée souhaite informer le plus de parents possibles « Avec une meilleure préparation, j’aurais probablement évité certains désagréments et fait de meilleurs choix. Je vous souhaite donc que cet article vous donne le coup de pouce nécessaire pour bien amorcer votre expérience de couches lavables », conclut-elle. 

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