Toute une carrière de bénévolat et de partage pour Raymonde Gingras

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Par Gaétan Genois
Toute une carrière de bénévolat et de partage pour Raymonde Gingras
Raymonde Gingras, avec la ministre Sonia Bélanger. (Photo : rix Hommage Aînés)

Le Prix Hommage Aînés souligne la contribution d’une personne aînée œuvrant à favoriser le mieux-être de son milieu de vie. Engagée de longue date dans la communauté de Saint-Raymond et des environs, Raymonde Gingras recevait ce prix prestigieux remis par le gouvernement du Québec le 7 novembre.

Quelques jours à peine avant de recevoir cette distinction, sa carrière exceptionnelle en tant que bénévole était soulignée par le conseil de ville de Saint-Raymond lors de sa séance du 3 novembre.

« Toute cette reconnaissance que j’ai eue, soit par la Ville, soit par le gouvernement du Québec, revient aussi aux équipes qui m’ont entourée. Seul, on ne peut pas faire grand chose », philosophe-t-elle avec toute l’humilité qu’on lui connaît.

Elle fait sienne la fameuse citation du poète des Indes britanniques, Rabindranàth Tagore. « Je dormais et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’est que service. Je servis et je compris que le service est joie. »

Raymonde Gingras raconte comment elle a appris les vertus du partage dès son jeune âge. « J’ai été élevée dans une famille assez nombreuse, j’étais la dernière. On a toujours appris à partager, c’était à la base de la famille chez nous, partager entre nous et entre les voisins. »

L’exemple qui inspire

Ce bon exemple lui a été inspiré très jeune, puisque son père et sa mère étaient eux-mêmes engagés dans des mouvements de bienfaisance.

« C’est à partir de ça que j’ai réalisé qu’en rendant service pour que le monde devienne meilleur, c’est moi qui en tirait le plus grand profit », dit-elle. La boucle est bouclée avec la phrase du prix Nobel Tagore citée plus haut.

« C’est sûr qu’avoir de la reconnaissance pour ce qu’on a fait, ça fait toujours plaisir, ça encourage à continuer. On s’aperçoit que le bénévolat qu’on a fait a porté fruit et continue de porter fruit. À travers toutes ces réalisations-là, j’ai toujours été entourée de bonnes équipes. »

La feuille de route

Raymonde Gingras est engagée dans sa communauté depuis plus de 60 ans. Elle a participé au développement de nombreux projets avec l’objectif de faire progresser la communauté.

Bien qu’elle soit surtout connue pour son engagement de plus d’un demi siècle dans l’organisme d’aide SOS Accueil, Mme Gingras a bien d’autres réalisations à sa feuille de route.

Âgée de seulement 12 ans, elle a occupé pendant quatre ans la présidence de la J.E.C., soit la Jeunesse étudiante catholique. 

En 1960 avec quatre de ses compagnes, elle fonde le mouvement guidisme à Saint-Raymond. Pendant 28 ans, elle a oeuvré au sein de la 62e Troupe scouts et guides. Elle a contribué à la naissance de la Maison BP.

En 1964, elle participe à la mise sur pied du Clin d’Oeil, une salle qui a fait danser les adolescents d’alors. Elle en est présidente pendant plusieurs années.

Nouveau bâtiment

Plus récemment, soit à la fin du printemps, le SOS Accueil lançait une campagne de socio-financement dont l’objectif était de recueillir 200 000 $ pour doter l’organisme d’un nouveau bâtiment. Au-delà de toute espérance, le montant recueilli a joué dans les 360 000 $. « J’ai été surprise par la générosité des gens », confie-t-elle en terminant.

À travers bien d’autres implications tout au long de sa vie, elle a mené une très belle carrière dans le monde de l’éducation, à titre d’enseignante, puis de directrice de l’école Marguerite-d’Youville de Saint-Raymond.

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