En quête d’aventures

par Nicolas Gaudreault
En quête d’aventures

On s’appelle, on déjeune? Un rendez-vous avec moi-même dans la région de Puntarenas, au Costa Rica, plus précisément dans la petite et pittoresque ville côtière de Jacó.

5 h 56. Dès les petites heures du matin, le soleil se dessine tranquillement sur sa toile. C’est déjà à ce moment que l’on ressent rapidement la chaleur du pays, autant par la jovialité des Costaricains qui osent la course à pied à l’aube que par les premiers coups de pinceau du soleil sur ma peau, vierge de tout rayon UV. Impossible de se sentir seul malgré tout!

7 h 07. Je m’initie à mon tout premier nectar de goyave, boisson locale fraîche prisée de façon tyrannique par ses amateurs, ainsi qu’à une vulgaire viennoiserie qui me suppliait de la sauver de l’étalage de la supérette du coin.

9 h 48. Une fois bien rassasié, je déambule les pavés de mon auberge de jeunesse (le Selina Jacó, pour les snoros), en direction de la piscine chauffée. Je ne peux m’empêcher de me déhancher un peu plus qu’à l’habitude lorsque je passe devant l’espace de travail partagé de l’établissement.

11 h 22. Je me laisse ensuite guider vers l’une des chutes de la région, comme si un gros aimant y avait été implanté avant ma venue. Tout est à découvrir! Mes yeux embrassent le nouveau décor. L’environnement est tapissé de petits iguanes au regard mesquin et effrayé, d’arbres centenaires et d’un fort débit d’affluent d’eau douce provenant d’une chute monumentale. Mon corps ne cesse de ruisseler, alors je me jette à l’eau!

14 h 51. Je me dirige vers ma première leçon de surf, offerte par mon hébergement. Même si je n’ai pas de testament, la planche un peu rugueuse me convoque le temps d’une heure dans cette bouilloire qu’est l’océan Pacifique. On dit que Jésus aurait marché sur l’eau, et bien moi, encore mieux, j’ai pu y goûter lors de quelques bouillons!

17 h 43. Retour au bercail. J’appose ma miche une dernière fois sur le sable noir toujours très chaud de la Playa de Jacó. Je tiens à être bien toasté! Les surfeurs valsent les dernières vagues de la journée pendant que le soleil se met en mode crépuscule. La bière à la main, je crée ces petits moments que j’insèrerai dans la pochette « Ne jamais oublier » de mon cerveau. Je ne peux m’empêcher de sourire. J’en ai les lèvres fendillées.

20 h 12. Ça y est, le soleil aura eu raison de moi. Même si l’artère principale bondée de bars et discothèques m’appelle, je raccroche fièrement après avoir prononcé « J’en veux pas de publicité! » à la pauvre dame qui ne voulait seulement que je boive un piña colada. En vrai, personne ne m’a lâché de coup de fil, mais j’appelle à votre attention, chers globe-trotteurs en quête d’aventures. Ceci est le signe que vous attendiez depuis longtemps et achetez-le, ce billet d’avion tant voulu! N’attendez après personne et foncez, je vous rattrape!

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