Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu cette forte envie de sortir du moule. Non pas de sortir du moule comme mes muffins au son et canneberges après une mesure plus qu’approximative des quantités des ingrédients de base et ni comme quand ma croupe déborde de chaque côté du joli tabouret de bois sur lequel je suis assis, dû à ma silhouette en sablier. Je parle bel et bien de faire les choses différemment et d’être singulier, unique. Je n’ai certainement pas la shape des Kardash, rien ne dépasse des sièges où je me dépose, malheureusement (ou heureusement, c’est subjectif hein).
Bref, cette chronique ne porte pas sur les miches ni mes échecs au fourneau, mais bien sûr ce désir d’aventure et l’envie de ne pas suivre le chemin conventionnel de la vie qui m’habitent l’esprit 24\7 sans payer aucun loyer ni faire leur part de ménage. Come on les boys, je ne vis que pour vous, vous pourriez me repayer en tassant le meuble de TV pour passer l’aspirateur une fois de temps en temps!
Autant que je me perds dans mes idées en écrivant, que je peux me perdre dans mes projets. L’un n’attend pas l’autre en fait : que ce soit d’aller vendre des produits de l’érable à nos cousins les Français lors des marchés de Noël européens ou bien tout simplement de me métamorphoser en livreur DoorDash le temps d’une soirée où la seule chose qu’il y avait à faire était de me développer des plaies de lit. Ça roule toujours dans ma tête, c’est assez fou. En plus de courser à 100 milles à l’heure, on dirait que mes idées veulent toujours sortir du lot. Je n’ai jamais envie de suivre ce que les autres me disent de faire ni même de longer le chemin droit d’une carrière stable et routinière. Et j’encourage tout le monde qui ont cette ferveur de vivre et cette envie prononcée d’expérimenter les différentes opportunités que la vie nous amène, de faire de même.
Pour vous mettre un peu en contexte, j’ai récemment accepté un contrat de travail en septembre où je serai serveur en France dans deux foires d’automne le temps d’un mois et quelques poussières. Je suis très excité à l’idée. Cette fougue vient toutefois avec son lot de stress et de crampes abdominales. Il y a toujours cette pression sociale de devoir faire les choses « comme elles se doivent » (si je le pouvais, j’y ajouterais trois autres paires de guillemets). Et ‘’comme elles se doivent », ce n’est clairement pas de quitter son emploi stable d’enseignant. Du moins, je désire quand même prendre le risque, au risque d’avoir trop de plaisir, de faire de nouvelles connaissances, d’en apprendre dans une sphère totalement différente de ma vie et d’explorer une sublime partie du monde à moindre prix. Pour moi le droit de chemin de la vie est celui qui est sinueux et incertain afin d’élargir mes horizons et d’admirer la beauté de l’inattendu.
Et c’est là, au moment d’écrire ces lignes finales, que la minuterie de mon four a tinté. Mes muffins auront bien encore débordé de leur nid, mais je sais, qu’au final, ils seront toujours aussi délicieux.