C’est un groupe de plus de 80 personnes qui s’est réuni, le 23 octobre, devant l’église de Saint-Casimir pour le dévoilement du monument des Familles souches, qui se veut un legs des festivités du 175e anniversaire de la municipalité.
Ce monument commémoratif rappelle les 39 patronymes familiaux portés par les premiers résidents de la localité fondée en 1847. De ces patronymes, il en reste 29 restent encore parmi les résidents actuels. À la réunion de dimanche, 20 familles dont les noms sont inscrits sur le monument étaient présentes.
Suzanne Leboeuf, une descendante de ces premières familles, accompagnée de la mairesse Lise Baillargeon, a procédé au dévoilement du monument des Familles souches sur lequel est inscrite la mention « D’hier à aujourd’hui » pour évoquer un pont entre anciens et nouveaux résidents.
« On est très fiers, il y avait beaucoup d’émotion », a déclaré la présidente de la Fondation du patrimoine de Saint-Casimir, Danielle Du Sablon.
Volonté de pérennité
Le monument des familles souches témoigne du désir de pérennité dont s’imprégnent les festivités du 175e.
Ce legs comprend notamment le circuit du patrimoine bâti, dont font partie plusieurs maisons de Saint-Casimir ainsi que le projet Optique et ses photos installées sur le terrain de l’église.
Les Fêtes du 175e ont donné lieu à des événements mémorables, comme les Grandes retrouvailles qui ont réuni près de 400 personnes, la messe country suivie du brunch paroissial, les Journées de la culture, les soirées de poésie, le parcours sonore des Sons d’ici, les activités de la microbrasserie, etc.
Débuts difficiles
En tout début d’événement, Michel Laquerre a rappelé les origines de la municipalité, d’après l’historique établi par la Société d’histoire et de généalogie de Saint-Casimir.
C’est en raison des rapides sur la rivière Sainte-Anne, un peu en avant du village, que le lieu-dit s’est d’abord appelé Rapides.
Les premiers habitants s’établirent des deux côtés de la rivière Sainte-Anne. À travers bois, ces pionniers construisirent, avec des moyens rudimentaires, un chemin les reliant à Sainte-Anne.
Le chemin a été construit à la fois du côté nord et du côté sud de la rivière, portant par conséquent les noms de Rapide Nord et Rapide Sud.
« Les débuts furent difficiles, commente M. Laquerre, mais rien n’arrête les valeureux colons. »
Déjà entre 1760 et 1787, on faisait état de 32 habitants aux abords de la rivière.
Mais, en 1835, plus de 188 terres avaient été concédées. Quatre-vingts d’entre elles étaient habitées par autant de familles. La population de 450 âmes s’étendait de plus en plus loin de Sainte-Anne.
Fondation du village
Les habitants de ce village naissant adressent alors une pétition à l’évêque demandant la fondation d’une paroisse. Il faut de nombreuses démarches, mais le 18 février 1836, le dignitaire de l’église accède à ce vœu de la population et décrète l’érection canonique d’une paroisse sous le nom de Saint-Casimir.
En 1843, une première chapelle est érigée sur l’emplacement actuel du presbytère. La fondation civile de la municipalité est décrétée par le gouverneur, le 18 juin 1845.
Mais l’évêque fait patienter les habitants jusqu’en 1847, avant d’autoriser l’installation d’un curé résident. Ce dernier ouvre la même année les registres de l’état civil. C’est donc l’année 1847 qui a été retenue pour souligner le 175e anniversaire de fondation de Saint-Casimir.
« Nos ancêtres ont créé Saint-Casimir, par leur amour du sol, leur entraide familiale et leur grand courage, animés par une grande foi, exprime M. Laquerre. Je voulais démontrer que les débuts ont été modestes, si on pense à tout le chemin parcouru en 175 ans. Merci à nos ancêtres. »
