Le CPE Le Kangourou lance une offensive pour convaincre les parents qu’il reste le meilleur choix pour leurs enfants au moment où se tient l’inscription de la maternelle 4 ans.
Le CPE soutient que les parents n’ont pas l’heure juste sur les maternelles 4 ans et les conséquences d’y envoyer leurs enfants alors que l’inscription se déroule du 11 au 20 mars à Donnacona, Saint-Marc-des-Carrières et Saint-Alban. «La personne la mieux placée pour décider de ce qui est bon pour son enfant est sans contredit son parent. Une fois qu’il aura pesé le pour et le contre des services offerts par le CPE ou la maternelle, nous sommes d’avis qu’il saura faire le meilleur choix pour son enfant», a déclaré la directrice générale du CPE, Nathalie Larochelle, le 6 mars.
Des parents l’appuient et attaquent le projet du gouvernement Legault. Ils remettent en cause le contact des tout-petits avec des enfants plus âgés, le transport scolaire, l’aménagement des aires de jeux dans les cours d’école, le dîner, le ratio jeunes et enseignants en classe, la surveillance et le calendrier scolaire.
La directrice s’interroge sur l’urgence de déployer des maternelles dans un contexte de pénurie de personnel. Elle soutient que la migration des jeunes vers la maternelle n’aura aucune incidence sur la survie du CPE. Les 4 ans représentent moins de 15% des enfants en attente d’une place au CPE Le Kangourou.
Simon Sheehy a un enfant au CPE à Neuville. Il n’est pas contre la maternelle 4 ans à la pièce, mais s’oppose au déploiement universel. Selon lui, les écoles ne pourront offrir le service du CPE à un enfant de 4 ans. Elle n’est pas obligatoire, mais il croit qu’elle deviendra la norme comme la maternelle 5 ans. Julie-Anne Perreault a deux enfants au service de garde en milieu familial. Son plus vieux fréquente la maternelle à temps partiel à Saint-Casimir deux jours par semaine. Depuis, il n’a plus de routine, il est plus anxieux et son comportement a changé, dit-elle. Son plus jeune n’ira pas à la maternelle 4 ans, assure la maman. Marilaine Gagné a une fillette de trois ans qui va en milieu familial à Neuville. Elle croit que sa fille sera plus encline à apprendre plus tard si elle s’est sentie bien en bas âge dans un groupe plus petit. Mme Perreault ajoute que les parents devront trouver un service de garde puisque l’école est ouverte 80 jours de moins par année que les CPE. Son enfant est trop jeune pour être admis au camp de jour pendant l’été.
Une pétition qui sera déposée à l’Assemblée nationale le 20 mars a recueilli 30 000 signatures, dont 400 du CPE Le Kangourou auxquelles s’ajouteront celles des utilisateurs des services de garde en milieu familial.
