Un des grands défis du candidat du Parti conservateur du Québec, Guy Morin, est de convaincre les électeurs qu’il peut défendre d’autres dossiers que le registre des armes à feu auquel il s’oppose ardemment. Il entreprendra une tournée des municipalités cette semaine pour les rencontrer et comprendre leurs préoccupations. Selon Guy Morin, le registre des armes à feu ne passe pas dans la population. «S’il n’y avait que l’enjeu du registre, je peux vous assurer que je serais élu le 1er octobre, mais il n’y a pas que ça dans la vie. C’est justement un de mes grands défis d’ici la fin de la campagne: démontrer que je peux parler d’autres sujets», a-t-il déclaré. M. Morin constate que les citoyens sont très cyniques et désabusés de la politique au Québec. «Les gens sont vraiment écœurés des promesses à outrance. Ce qu’ils veulent, c’est avoir des services de proximité, des baisses d’impôt et de taxes et réduire la taille de l’état», dit-il. Selon lui, la plupart des électeurs ne veulent pas les libéraux, mais ne considèrent pas la CAQ comme une option valable. Ils voteraient pour le Parti conservateur du Québec (PCQ), mais sont hésitants parce qu’il n’a pas de chance de former le gouvernement, reconnaît M. Morin. Le candidat dit constater que les citoyens ne se sentent plus représentés par la classe politique. «Ils sentent que leurs droits et libertés sont de plus en plus brimés par l’arrivée des valeurs et priorités urbaines dans les régions», commente M. Morin. S’il est élu, il s’engage à représenter les citoyens de Portneuf face à l’appareil gouvernemental. «Contrairement à un député dans le parti au pouvoir, quand il y aura un enjeu d’importance pour les gens de Portneuf personne ne pourra me faire taire», écrit-il. Sur sa page Facebook, le candidat soutient qu’il n’est pas normal que la région de Rivière-à-Pierre n’ait pas de service cellulaire. Le PCQ va à contre-courant et s’oppose à la gestion de l’offre qui «coûte cher aux consommateurs et à la relève agricole». Cette position nuit plus ou moins à sa campagne, indique M. Morin. Selon lui, n’y a pas d’unanimité chez les agriculteurs. Plusieurs ont des craintes sur la fin possible de la gestion de l’offre et croient qu’il faut penser à une solution pour la remplacer. Pour permettre aux agriculteurs de s’adapter aux changements, les conservateurs baisseraient le fardeau fiscal des agriculteurs de 40% pour les aider à réduire leurs coûts de production et à faire face à la concurrence internationale et allégeraient le fardeau réglementaire.