Les travailleurs de Calco demandent l’appui du public

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Par Denise Paquin
Les travailleurs de Calco demandent l’appui du public

Les employés de Carrière Calco en grève depuis le 30 juillet demandent l’appui de la population de Saint-Marc-des-Carrières. Les travailleurs ont posté la semaine dernière un tract afin d’informer la population de l’origine et des enjeux du conflit qui les oppose à Carrière Calco, une division de Graymont, et qui les a amenés à déclencher une grève illimitée le 30 juillet. La quarantaine d’employés est sans contrat de travail depuis mars 2017. Les négociations avec Graymont sont arrêtées, un conciliateur a été nommé au dossier. Le 21 juin, à la suite de séances de conciliation infructueuses, ils ont voté à l’unanimité pour la grève illimitée. «L’origine de ce conflit est une question de respect. Les gens exigent d’être respectés», a commenté Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudières-Appalaches – CSN, en entrevue au Courrier le 22 août. La distribution du tract vise à préciser la raison du conflit et à corriger de fausses informations qui circulent, invoque Mme Gingras. «C’est vrai qu’il y a une différence de 8$ l’heure avec Bedford [une division de Graymont], mais ce que les gens demandent c’est 2,75%», soutient-elle. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM), affilié à la CSN, demande une augmentation de salaire de 2,75%, un droit de regard sur le partage des coûts du régime d’assurance collective et une flexibilité dans l’application de l’horaire de travail de 10 heures, que l’employeur veut introduire dans l’entreprise. Aucune rencontre de conciliation n’a eu lieu depuis le déclenchement de la grève, indique Ann Gingras qui ajoute que «l’environnement [de travail] est toxique». Les employés ont l’impression d’être délaissés parce que le siège social de Graymont est à Montréal, précise-t-elle. Chez Carrière Calco, les opérations continuent, a fait savoir Vincent Cloutier, porte-parole de Graymont au siège social de Boucherville. «On est prêt à régler ce conflit de travail. On est en mode solution. On veut régler le conflit rapidement», a déclaré M. Cloutier.    

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