Motoneiges sur la ZEC Batiscan-Neilson : recherche d’une solution d’ici l’automne

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Par Gaétan Genois
Motoneiges sur la ZEC Batiscan-Neilson : recherche d’une solution d’ici l’automne
Les propriétaires terriens menacent de bloquer les accès aux motoneiges. (Photo : Stéphane Pelletier)

Lors de son AGA du 9 avril, la ZEC Batiscan-Neilson a maintenu son intention d’imposer des frais aux motoneigistes qui passent sur son territoire. Après une réunion spéciale avec des intervenants concernés, le maire de Saint-Raymond a commenté la situation en entrevue téléphonique.

Cette rencontre tenue le 19 avril a réuni le maire Claude Duplain, le conseiller Benoit Voyer, le président du Club Motoneige François Lessard, le député Vincent Caron, et quelques autres personnes.

Le souci de la Ville est de voir les propriétaires terriens maintenir la pression et remettre en cause l’accès à leurs terres. 

« Comme les propriétaires terriens menacent de bloquer les accès aux motoneiges, expose le maire, nous, ça vient jouer sur l’économie de Saint-Raymond. C’est pour ça qu’on s’en occupe. Maintenant, l’autre phase où on est rendus, c’est politiquement. »

La Ville entend donc faire des démarches politiques avec le député et le gouvernement. « Il ne s’agit pas d’empêcher la ZEC de faire ce qu’ils veulent, soutient Claude Duplain, mais de trouver un moyen pour que la ZEC puisse le faire de façon différente. »

Le maire est d’accord que la ZEC peut charger pour les services qu’elle offre comme cela a toujours été. 

« Mais qu’ils aient le moyen de prendre la décision de ne pas charger à ces personnes-là. De quelle façon, on ne le sait pas encore. Ce qui est sûr, c’est que la Ville ne laisse pas tomber les propriétaires. »

Solution politique

Selon le maire, on sent que la grogne risque de s’étendre à tout le comté de Portneuf. Il n’y a pas que Saint-Raymond qui risque d’être brimé. « On sait que ça commence à s’étendre aussi en dehors du comté de Portneuf. Le politique est au courant, donc la Ville va travailler politiquement pour trouver une solution », soutient-il.

On se donne jusqu’à l’automne pour trouver une solution avec le réseau ZEC, avec le réseau des motoneiges et avec les ministères. « On ne travaillera pas en silo, on va travailler avec tout le monde pour trouver une solution », conclut le maire Duplain.

«On ne travaillera pas en silo, on va travailler avec tout le monde pour trouver une solution» , a indiqué Claude Duplain. Photo : Stéphane Pelletier

Club Motoneige

Par la voix de son président François Lessard, le Club Motoneige Saint-Raymond a aussi réagi à la décision de la ZEC. « Nous sommes revenus à la case départ, dit-il. […] Cette position a eu pour effet que certains propriétaires terriens ont pris la décision de remettre en cause l’accès à leurs terres, non seulement sur le territoire du Club Motoneige Saint-Raymond, mais aussi sur le territoire de plusieurs autres clubs de la région. »

Loi et règlements

La présidente de la ZEC Batiscan-Neilson, Isabelle Paquet, rappelle les quatre principes fondateurs des ZEC, soit assurer l’accessibilité équitable, assurer la participation des citoyens, assurer la conservation de la faune et son habitat, et favoriser l’autofinancement de la ZEC.

« On doit s’autofinancer, c’est dans la loi. On a l’obligation de le faire », confirme-t-elle.

Mme Paquet invoque l’article 106.2 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune qui permet d’avoir une entente avec le club de motoneige. 

Par ailleurs, l’article 19 du règlement sur les zones d’exploitation contrôlée de chasse et de pêche dit que personne ne peut circuler dans une ZEC à moins d’avoir payé les droits de circulation établis par règlement de l’organisme.

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