La grande dame de la musique Élise Paré-Tousignant est décédée

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Par Denise Paquin
La grande dame de la musique Élise Paré-Tousignant est décédée

Une grande dame de la musique et citoyenne émérite de Deschambault-Grondines, Élise Paré-Tousignant, est décédée le 8 août.

Mme Paré-Tousignant, emportée par une fulgurante maladie qui s’était déclarée en juillet a été une figure marquante de la culture dans la région de Portneuf et dans la région de Québec.

Après une longue carrière d’enseignement, principalement à l’École de musique de l’Université Laval, elle est devenue en 1985 la première doyenne de la Faculté des arts avant d’être nommée vice-rectrice aux ressources humaines.

Mme Paré-Tousignant a ensuite assumé, de 1993 à 2001, la direction artistique du Domaine Forget. C’est sous sa direction que la salle de concert a été construite. Quelques années plus tard, elle supervisait la réfection du Palais Montcalm. Elle a présidé le Conseil québécois de la musique et la Société du Palais Montcalm de Québec. Sa carrière a aussi été auréolée de plusieurs prix, dont l’Ordre national du Québec en 2006 et le Prix Opus en 2011.

Parallèlement, cette fille d’organiste (Blandine Paré) a été une flamme de la vie culturelle dans son village natal, Deschambault. Elle a initié la création de l’École de musique Denys-Arcand en 1992, s’est engagée dans les organismes locaux, en particulier dans Culture et Patrimoine Deschambault-Grondines et la fabrique, a amené les gens à chanter en créant la chorale de la messe de minuit.

La transmission des connaissances aura été le fil conducteur de sa carrière, résume la lauréate. «J’ai toujours voulu transmettre l’amour de la musique», avait-elle confié au Courrier lors de la réception de l’Ordre national du Québec. «Comme professeur, j’ai peut-être marqué une ou deux personnes!» avait ajouté la dame avec cette humilité souriante qu’on lui connaissait, elle qui a contribué à la formation de centaines de musiciens.

Quelques jours avant son décès, elle avait pris le temps, malgré son énergie vacillante, pour écrire un mot à ses choristes, témoignant encore une fois de son but ultime de pédagogue: «Ce dernier message veut vous témoigner tout le plaisir que vous m’avez apporté dans la réalisation de «ma recherche», celle qui veut que si vous savez parler, vous savez chanter.»

Les témoignages de reconnaissance envers Mme Paré-Tousignant ont commencé à affluer.

«On perd un monument. Elle a été une pionnière à tous les chapitres. Elle était forte, et c’était une femme de cœur», disait ce matin le chef Bernard Labadie au journal Le Soleil.

Elle laisse dans le deuil son mari Bernard Tousignant, ses cinq enfants et leurs proches.

Une cérémonie privée pour la famille est prévue ainsi qu’un moment de mémoire public dont les détails sont à venir.

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