Le recours à l’aide

Par jdion

Il arrive parfois que dans des moments difficiles, des proches puissent savoir nous écouter, nous comprendre et nous orienter convenablement. Dans ces cas, le réseau de soutien est suffisant pour soulager les souffrances. En d’autres occasions, l’entourage peut être mal placé pour offrir une écoute adéquate, dans les cas notamment de gens aux prises avec une dépression, de l’anxiété importante ou des problèmes conflictuels récurrents avec les autres. Rester seul avec son problème peut être particulièrement souffrant. Pour s’en sortir, consulter un professionnel tel un psychologue, un travailleur social ou un psychoéducateur, par exemple, représente une aide prodiguée par une personne neutre et bienveillante pour mieux comprendre le problème et les avenues à emprunter pour le résoudre. Concrètement, la consultation se déroule en deux temps. D’abord, l’exposition du problème par le patient, ensuite l’analyse de la situation par le professionnel et la proposition d’objectifs de travail pour répondre au problème présenté. Les objectifs pourraient être par exemple: diminuer la tristesse, se sentir plus à l’aise dans des situations sociales, augmenter la confiance en soi, apprendre à se connaître, etc. Certains préjugés peuvent encore empêcher le recours à un professionnel. Par exemple, le plus classique: « C’est pour les fous ». En réalité, le professionnel est disponible pour toute personne qui souffre psychiquement peu importe l’intensité. On entend aussi, « consulter est un signe de faiblesse ». Cette pensée s’appuie sur l’idée qu’être fort c’est se croire au-dessus des problèmes, or la force consiste justement à reconnaître ses problèmes et à les affronter pour les régler. Une autre défaite: « j’ai des amis à qui je peux parler et donc pourquoi consulter? ». Les amis sont primordiaux pour soutenir et aimer leurs proches mais ils n’ont pas la distance nécessaire pour régler des problèmes psychologiques tels la dépression et l’angoisse ni même ne possèdent les outils professionnels. Autre préjugé: « raconter sa vie amplifie la souffrance». Or, la souffrance fait partie de la vie et on en a besoin pour s’épanouir. Cependant, lorsqu’elle devient trop lourde, handicapante ou envahissante, cette souffrance doit pouvoir être racontée pour s’apaiser. Il est normal que le travail sur soi soit dérangeant à certains moments, d’où l’importance de la présence d’un professionnel sur lequel un patient peut s’appuyer. On entend aussi souvent: « en consultation, les professionnels ne parlent pas ». Lorsqu’une personne souffre, elle veut être aidée rapidement et s’attend à recevoir des solutions immédiates du professionnel, tel qu’on le constate par des professionnels comme le médecin, le physiothérapeute, l’avocat, etc. Dans plusieurs consultations psychologiques, un travail sur soi en profondeur est essentiel et c’est pourquoi le professionnel doit se mettre à l’écoute et intervenir moins fréquemment qu’un autre professionnel. Ce sera le sujet d’un prochain billet.

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