Nouvelle offensive de la Fondation Coule pas chez nous! contre l’oléoduc Énergie Est: l’organisme a lancé une bière pour sensibiliser le public aux conséquences de la contamination des cours d’eau par le pétrole. Un partenariat entre une vingtaine de microbrasseries québécoises situées dans plusieurs régions est à la source de la campagne de sensibilisation «Coule pas chez nous!: une bière pour nos rivières» lancée le 1er mars. Avec le slogan «Pas d’eau, pas de bière. Pas de bière, pas de fun!» la Fondation a voulu mettre de l’avant la menace que représente le projet de TransCanada pour la protection des sources d’eau potable traversées par le tracé de l’oléoduc. Tant à la microbrasserie Les Grands Bois, à Saint-Casimir, le 4 mars, qu’à Neuville, à L’Esprit de Clocher, le 18 mars, le lancement de cette bière militante, une Session IPA, a connu un succès monstre, si bien que les barils se sont tous vidés en une seule soirée. La propriétaire de L’Esprit de Clocher, Nathalie Simard, a vendu une centaine de pintes de la bière en quelques heures. «Nous avons manqué de bières en bouteilles après une semaine. Pour la bière en fût, elle a été entièrement consommée le soir même», a affirmé par courriel Maxime Naud-Denis, directeur général de la microbrasserie Les Grands Bois, qui a contribué à l’élaboration, au brassage et à la distribution du produit offert pour un temps limité. À elle seule, la microbrasserie de Saint-Casimir a vendu 100 litres de cette bière en fût et mis en marché 2000 bouteilles, l’équivalent de 1100 litres. À l’échelle provinciale, pas moins de 10 000 litres de la bière ont été concoctés. «La réponse est extraordinaire! C’est une initiative qui intéresse énormément les gens», a commenté Colette Tardif, porte-parole de Stop-Oléoduc Portneuf – Saint-Augustin, lors du 4 à 6 de L’Esprit de Clocher, où le pianiste de Neuville Jean-François Lambert était en concert pour l’occasion. La Fondation Coule pas chez nous! recevra une partie des profits de la vente de la bière. La microbrasserie Les Grands Bois lui remettra 50¢ pour chaque bouteille vendue et L’Esprit de Clocher, 1$ pour chaque pinte vendue le soir du 18 mars. Il est trop tôt, selon Mme Tardif, pour anticiper le montant d’argent que rapportera cette campagne pour le moins inusitée. «L’objectif prédominant de la campagne est de sensibiliser», a-t-elle mentionné.