«C’est une belle nouvelle et ça donne de l’espoir pour l’avenir», a déclaré son directeur général, Antoine Bourke. La moyenne des captures au cours des dix dernières années est de 334 saumons. L’an dernier, la CBJC n’avait capturé que 174 saumons à la suite de la destruction du barrage à Donnacona.
La CBJC a capturé les 615 saumons dans la passe migratoire et les fosses du barrage de la centrale McDougall pour les transporter dans les lieux de frai en amont de la rivière. Les efforts de la Corporation et des producteurs d’électricité pour empêcher le saumon de se rendre aux gorges Déry n’ont pas été concluants cette année non plus. Une crue importante en juillet a emporté la barrière de capture installée près de la route 138 à Donnacona et le niveau de l’eau est resté élevé par la suite, empêchant la CBJC d’effectuer son travail.
Des petits
La CBJC a capturé 443 petits saumons sur les 615. Le cycle du saumon est de cinq ans, explique M. Bourke. Ceux qui reviennent de la mer après un an se reproduisent peu, dit-il, mais on s’attend à une grosse année de grands saumons l’an prochain puisqu’en 2011 la CBJC avait transporté plus de 700 saumons, dont 445 grands.
Le recensement des saumoneaux en dévalaison est aussi encourageant. La CBJC effectue le décompte les saumoneaux nés il y a deux ou trois ans. Elle estime qu’il y en avait 38 800 et le taux de survie de 4% est supérieur à celui observé dans les rivières témoins de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Le saumon de la rivière Jacques-Cartier se porte bien, mais sa population est toujours sous le seuil de conservation fixé.
La CBJC a aussi mis sur pied un projet de pêche expérimentale à l’électricité pour déterminer si la rivière entre Pont-Rouge et Donnacona est propice à la reproduction et à la survie des alevins. On croit qu’une cinquantaine de saumons y ont frayé l’an dernier. On a recensé un alevin. Il est prévu refaire l’expérience en 2016 afin de valider la fraie de 2014 et la présence d’alevins issus de celle de 2015.