La stratégie maritime prévoit 30 millions de dollars sur trois ans pour les projets touristiques qui seront aménagés le long du Saint-Laurent et de l’aide pour les municipalités qui négocient avec le gouvernement fédéral pour l’acquisition d’un quai, a annoncé le ministre délégué aux Transports et à l’Implantation de la stratégie maritime, Jean D’Amour, lors de son passage à Portneuf le 22 octobre. «Vos projets sont les nôtres. Quand vous serez prêts, on va vous recevoir», a-t-il lancé à la vingtaine de personnes de plusieurs municipalités de la région.
«C’est de la musique à nos oreilles», a dit le maire de Portneuf, Nelson Bédard, qui déposera une demande de financement pour la première phase de développement du secteur du quai en janvier. La ville sautera aussi sur l’offre du gouvernement de l’accompagner dans ses négociations avec le fédéral. Portneuf se donne 20 ans pour que le secteur du quai devienne le fer de lance de l’offre touristique de la MRC.
Le quai a un grand potentiel, reconnaît le ministre D’Amour, et Portneuf doit saisir cette opportunité. «Il faut savoir tirer profit des atouts dont on dispose», a-t-il commenté. «Il faut demander si on veut recevoir, renchérit le député Michel Matte. Il faut être créatif et ne pas attendre après les autres.»
Le programme fédéral de cession des quais vient sans argent et la décontamination du quai de Portneuf pourrait coûter jusqu’à 20 M$. «N’acceptez pas ça, M. le maire», a lancé le ministre D’Amour. Il compte sur la négociation et la volonté du nouveau gouvernement fédéral de doubler les investissements en infrastructures. «Un quai oui, mais avec des compensations», a-t-il dit. Le ministre n’est pas prêt à payer pour la décontamination même si la stratégie maritime comprend une enveloppe pour la protection de l’environnement. «C’est au fédéral à prendre ses responsabilités», affirme M. D’Amour.
La stratégie maritime a été rendue publique le 29 juin dernier et prévoit 1,5 milliard de dollars sur 5 ans pour le développement de projets liés au fleuve. L’objectif est de créer 30 000 emplois sur un horizon de 15 ans avec des investissements publics et privés de 9 G$.