À trois jours du 23 octobre, date limite du dépôt des mémoires pour la consultation publique, 74% des parents sondés par le comité ont donné leur appui à l’école alternative.
Fort de ce soutien, le Comité pour une école alternative à Grondines a inclus le projet dans le mémoire qu’il déposera à la CS de Portneuf. Il réaffirme aussi son opposition à toute solution de la commission scolaire visant à gruger l’autonomie de l’école.
«Il y a un sentiment d’urgence parce qu’on se sent à la merci de la commission scolaire. Le projet est la solution recherchée [pour] protéger notre unicité», a statué Catherine Durand, membre du comité, devant la quarantaine de personnes réunies au Centre des roches le 21 octobre.
Dans une troisième tentative pour réduire ses coûts de fonctionnement, la Commission scolaire de Portneuf propose de réunir l’administration des écoles primaires de Grondines et Deschambault. Elle veut faire de même avec celles de Saint-Alban et Saint-Marc-des-Carrières.
L’école institutionnelle aurait un directeur unique et un conseil d’établissement. Cette solution ne changerait pas les services aux élèves, comme le souhaitent les parents. Les autres solutions prévoyaient du transport d’élèves. Les membres du Comité pour une école autonome à Grondines répliquent que l’autonomie de l’école en souffrirait. La commission scolaire rendra sa décision le 25 novembre.
Trois parents sur quatre
L’appui des parents a augmenté de 64% à 74% à la suite de la rencontre d’information au cours de laquelle le comité a esquissé un portrait-robot de l’école recherchée.
Le comité a sondé les parents des 94 enfants de moins de 11 ans recensés à Grondines, soit ceux qui pourraient fréquenter une telle école, au plus tôt en septembre 2016. L’école en compte 64 élèves.
Il appert que passer de l’école conventionnelle à l’école alternative serait possible avec quelques aménagements afin de répondre aux exigences du Réseau des écoles publiques alternatives du Québec (RÉPAQ).
C’est ce que conclut Nancy Therrien, une conseillère en formation et mère de trois enfants qui a mené une démarche visant à définir le projet. Le comité a consulté les parents, enseignants, enfants et élus municipaux. «Les parties ont des besoins semblables. C’est le plus grand constat», a déclaré Mme Therrien. Seule la direction a refusé de participer à l’exercice.
Nancy Therrien a exposé que Grondines peut miser sur les éléments forts comme la pédagogie par projets, l’autonomie des enfants, l’engagement bénévole des parents, l’ouverture des enseignants. Elle prévoit qu’il faudra renforcer ces éléments et faire des ajouts afin de satisfaire aux conditions du REPAQ. Par exemple, un code d’éthique devra être élaboré afin que parents et enseignants respectent leurs champs d’intervention respectifs. Un bottin de bénévolat sera créé pour s’assurer du soutien des parents selon leurs compétences. L’enseignement par projet devra être renforcé.
«L’école alternative est la seule véritable solution proposée par la communauté, affirme Dominique Côté, une autre membre du comité. Elle démontre qu’on est capable de passer par dessus nos divisions, qu’on va vers quelque chose de positif.»
Au final, la proposition du comité a nécessairement besoin d’un appui de la CS Portneuf pour se réaliser. C’est une condition pour adhérer au RÉPAQ, un réseau provincial qui compte 32 écoles membres.