L’artiste écologiste, intimiste et multidisciplinaire, Jean Garneau, de Lac-Saint-Joseph, vient de terminer son oeuvre, un bas-relief sculpté dans le cap de granite qui surplombe le lac au 1011, chemin Thomas Maher à la limite de la ville de Fossambault-sur-le-Lac. Les résidents du lac connaissent le rocher comme le Gibraltar, nom que lui auraient donné des pêcheurs qui l’ont toujours pris comme repère.
La sculpture du huard pourchassant des poissons mesure plus de 4 mètres (l’oiseau seul a 3,4 m) et il est visible seulement du lac. L’artiste a réalisé son oeuvre en deux mois après une période d’étude du huard et plusieurs dessins qui ont mené au choix final de la position et à la confection du patron.
«J’ai tenu à réaliser ce bas-relief dans le granit afin que nous puissions réfléchir à notre rôle dans cette nature magnifique où l’homme se croit tout permis», explique M. Garneau dans un courriel. Selon lui, la population de huards est en diminution principalement en raison de la pollution et de l’activité humaine qui dérangent son habitat et sa nidification. «Si vous entendez le chant du huard, c’est que le lac est toujours vivant. Comme le chante si bien Gilles Vigneault : “J’ai pour toi un lac, un beau lac tout bleu” et j’ajouterais un beau lac bien vivant», commente l’artiste.
Plusieurs des oeuvres ou travaux de Jean Garneau se retrouvent dans des collections privées à la Ville de Québec, au Biodôme, dans le Parc de la Mauricie et au Musée de la Mer, aux Îles-de-la-Madeleine. Il conçoit des illustrations pour des maisons d’édition ou des revues. L’artiste collabore également à la réalisation de matériel didactique pour le Biodôme, le Jardin botanique de Montréal, l’Aquarium de Québec et Parcs Canada afin de promouvoir la conservation de la faune.