Le site intéressait la Municipalité de Saint-Léonard. Une promesse d’achat avait été signée, mais le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) a mis un frein au projet en n’autorisant pas le règlement d’emprunt de 510 000$ pour un tel investissement.
Pascal Brulotte, porte-parole des acheteurs, a confirmé l’acquisition des actifs au mois de décembre dernier. Il a laissé entendre que son groupe avait entrepris des démarches auprès de la congrégation au même moment que la Municipalité, puis qu’il s’est retiré des discussions pour laisser le champ libre à Saint-Léonard. Les négociations auraient repris après l’échec de la transaction avec la Municipalité.
Selon M. Brulotte, qui est directeur général du Patro de Lévis, les nouveaux propriétaires laïcs ont repris la corporation existante comme cela a été le cas historiquement de plusieurs patros des Religieux Saint-Vincent-de-Paul.
Le groupe a comme objectif premier de conserver la vocation du site en le maintenant accessible aux jeunes, aux familles, aux «classes vertes» et aux clientèles plus vulnérables, a indiqué M. Brulotte.
Les autres membres du groupe sont Jacques Fiset, président de la corporation, Thérèse Gagnon et Sophie Cantin, toutes deux de Saint-Léonard, Jean Caron, Jules Marcoux et Dominique Dussault.
«Il s’agit d’un groupe d’individus attachés au lac et sensibles au développement durable. On veut que ça demeure une fierté pour les gens de Saint-Léonard», a dit M. Brulotte, qui signale que les services sont maintenus cet été. Un directeur a été embauché il y a peu de temps et d’autres emplois seront créés, a-t-il mentionné.
«Durant l’an 1, on veut cristalliser les opérations actuelles», a ajouté le copropriétaire. Le groupe prévoit investir éventuellement dans la rénovation des bâtiments, un pavillon d’accueil et l’aménagement des terrains. La création de sentiers d’interprétation est envisagée.
M. Brulotte n’a pas dévoilé le montant de la transaction. Il est question d’un coût d’achat avoisinant le demi million de dollars. Le groupe a bénéficié d’une subvention de 90 000$ du Pacte rural, la même qu’aurait utilisée la Municipalité de Saint-Léonard dans son projet. La MRC de Portneuf a autorisé le changement de promoteur pour le projet, tout comme le MAMOT.
Le Centre vacances compte une douzaine de bâtiments et des terrains de jeux sur un total de 80 hectares de terrain en bordure du lac. Plus de 3000 jeunes s’y retrouvent durant la belle saison.
Les Religieux de Saint-Vincent-de-Paul se sont départis du site en raison du manque de ressources humaines dans la congrégation pour gérer la corporation. Ils en assuraient la direction depuis 1924.
