Neuville protège son maïs

Neuville protège son maïs

La réputation du maïs de Neuville n’est plus à faire et l’Association des producteurs de maïs sucré de Neuville veut la protéger en demandant une appellation réservée pour contrer l’usurpation du nom.

Le nom du maïs de Neuville était souvent utilisé frauduleusement, mais les producteurs n’avaient aucun recours. L’appellation réservée viendra corriger la situation. Toute utilisation illégale de l’appellation réservée est passible d’amendes ou de poursuites judiciaires.

L’Association a déposé une demande de reconnaissance de l’indication géographique protégée (IPG) «Maïs sucré de Neuville» le 21 janvier au Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV). Le maïs de Neuville devrait obtenir son IGP pour la prochaine récolte, a mentionné Isabelle Béland, de l’Association. Le Maïs de Neuville serait reconnu au même titre que l’Agneau de Charlevoix.

Onze producteurs sont admissibles à l’appellation réservée, indique Mme Béland. L’Association en compte actuellement dix. Le processus est en marche depuis un an environ et les producteurs en parlaient depuis quelques années déjà.

L’IGP établit principalement un lien entre un produit et une région en reconnaissant qu’un produit présente des caractéristiques particulières attribuables à sa région de production. Selon l’Association, le maïs sucré de Neuville est cultivé sur un territoire présentant des conditions agronomiques spécifiques et sélectionné avec soin au moment de la cueillette grâce à un savoir-faire collectif qui garantit un taux de sucre élevé et sa tendreté.

Le CARTV conseillera le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) sur la pertinence de reconnaître officiellement cette appellation et de la protéger. Le Conseil vérifiera si le produit répond aux critères d’une IGP et s’assurera que le cahier des charges proposé est de nature à garantir la distinction du produit. Par la suite, un programme de certification sera préparé. Enfin, le CARTV soumettra le projet à une consultation publique avant de faire sa recommandation au ministre.

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