Une tâche plus facile pour la pelle araignée

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Par Gaétan Genois
Une tâche plus facile pour la pelle araignée
La pelle araignée n'a mis que deux jours à briser le couvert de glace sur la longueur de 2,25 kilomètres (Photo : Gaétan Genois)

La pelle araignée a brisé le couvert de glace en deux jours seulement sur la rivière Sainte-Anne à Saint-Raymond. Un couvert très mince a permis à la machine spécialisée de parcourir les 2,25 kilomètres entre Chute-Panet et le centre-ville jusqu’à la hauteur de la rue Saint-Louis.

« On est dans une fonte graduelle et lente, on est trois semaines à l’avance, commente la responsable des communications Geneviève Faucher. Les niveaux sont bas, le couvert de glace est quasi inexistant. Depuis le début, ça nous aide beaucoup. »

La traverse de motoneige du débarcadère de la rue Saint-Hubert n’avait que 8 pouces d’épaisseurs et cette portion du couvert a donc été très facile à briser.

Habituellement, la pelle met entre cinq et sept jours pour s’acquitter de sa tâche et rencontre plus de résistance.

La bonne nouvelle est que le risque d’inondation est évité pour ce qui est de l’hiver 2024.

Inondation de décembre

Toutefois, la fin 2023 a donné des sueurs froides et causé bien des inconvénients. Une semaine avant Noël, soit le 18 décembre en après-midi, la rivière est sortie de son lit, recréant une situation trop bien connue.

À14h, c’est dans le rang Saguenay, dépassé l’accueil Shannahan de la Vallée Bras-du-Nord, que le lit n’était plus capable de contenir l’eau de la rivière. La route a été fermée à la circulation.

En milieu d’après-midi, vers 15 heures, on fermait la route 367 dans le secteur de Saputo, et en soirée, le ministère des Transports a fermé le pont Chalifour. La 367 a été fermée pendant trois jours et n’a été réouverte que le 20 décembre avec circulation en alternance. Plusieurs rues ont dû être fermées. 

Le couvert de glace n’était pas assez important pour causer un embâcle majeur. L’eau s’est évacuée par le barrage de la Chute-Panet.

Le lendemain matin, le niveau d’eau a décru et la rivière s’est libérée de sa glace. Les routes ont été réouvertes tôt en avant-midi.

Échappé belle

On l’a échappé belle les 28 et 29 février dernier. En effet, la population a été mise en garde et invitée à prendre les précautions nécessaires face au risque d’inondation qu’on craignait à ce moment. 

Un important système météo devait apporter des précipitations de pluie suivies de temps plus froid. Plus de peur que de mal cette fois, car les quantité de précipitations annoncées ont été moindres, rendant nul le risque d’inondation.

C’est donc un hiver un peu perdu dans le grand terrain de jeux portneuvois. Toutes les activités hivernales ont subi les affres d’un hiver écourté par les deux bouts, oscillant entre la neige et une pluie qui vient la faire fondre pratiquement à mesure.

Motoneige

Le club Motoneige Saint-Raymond a clos ses activités et fermé définitivement ses sentiers le 4 mars. Ce qui a fait dire au vice-président du Club Motoneige Saint-Raymond, Jean Mainguy, que c’est une saison à oublier.

« Il n’y a plus de neige, on se croirait au mois de mai, c’est vraiment pathétique. Comme on explique aux gens, on n’a pas de contact avec le Petit Jésus pour qu’il nous envoie de la neige. C’est l’économie au complet qui y goûte. », commente M. Mainguy.

« Je pense qu’on va devoir s’y faire avec les changements climatiques. Tout est viré à l’envers partout », conclut-il.

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