Saint-Raymond est un immense terrain de jeux et un vrai paradis pour les amants de la nature. Cela est encore plus vrai avec la création de l’OSBL Les sentiers de la Savane de Saint-Raymond. Appuyé par la Ville, cet organisme veut travailler dans la continuité du réseau de sentiers maintenu depuis près de 30 ans sur ces terres.
Bien que privés, les sentiers créés et entretenus par le couple André et Céline Génois ont attiré des centaines de personnes à chaque saison blanche.
Le premier tracé de ces sentiers a vu le jour quand le centre de ski a décidé de fermer ses pistes de ski de fond, faute d’affluence. Ces sentiers n’étaient pas nécessairement faciles et présentaient un bon niveau de dénivellation.
Combler un manque
« Des adeptes qui allaient au centre de ski voulaient en faire », relate André Génois. Afin de combler le manque de sentiers disponibles, ce dernier trace une piste de presque deux kilomètres avec point de départ sur la rue du Vieux Chemin où se trouve leur résidence.
Le site se faisait des adeptes et s’est étendu dans la grande savane avec jusqu’à sept kilomètres de sentiers.
« Au début, on l’ouvrait seulement pour la famille, mais on a eu un bouche-à-oreille incroyable. Quand on a constaté cet engouement, on a décidé de l’ouvrir pour tout le monde », raconte M. Génois.
André et Céline Génois sont à l’origine de ce qui est devenu Les sentiers de la Savane de Saint-Raymond. Photo : Offerte par André et Céline Génois
Contribution volontaire
À l’origine, le couple ne chargeait rien, c’était gratuit. Les gens venaient frapper à leur porte pour poliment demander la permission d’aller randonner.
Les nouveaux adeptes leur ont alors suggéré de placer une boîte afin de recueillir les contributions volontaires. Cette mesure indiquait l’ouverture du site au public.
C’est à partir de ce moment que le sentier a attiré encore plus de gens.
Pandémie
L’hiver de la pandémie a été une saison record pour l’affluence. « Tu pouvais être dehors sans masque, il n’y a pas de microbe dans la savane. Les snowbirds, qui ne pouvaient pas aller en Floride, ont sorti leurs skis de fond. Ça n’avait pas de bon sens, la rue était pleine », rappellent André et Céline.
Pendant tout ce temps, André Génois a assuré lui-même l’entretien des sentiers, se levant souvent avant la lueur du jour pour passer le traceur avant que les adeptes embarquent sur leurs skis.
Enchantés
M. Génois laisse maintenant cette tâche aux bénévoles de l’OBNL Les sentiers de la Savane de Saint-Raymond.
« On est enchantés de voir l’équipe, ils ont pris ça à coeur, c’est merveilleux. C’est le fun de voir une équipe qui reprend ça. On est bien contents de la continuité qu’ils donnent à ces activités », commentent André et Céline.
Sentiers
Un comité de quatre personnes a repris en main la bonne marche des sentiers. On y totalise 7,5 kilomètres pour le ski de fond, 16 kilomètres pour le fatbike et 16,5 kilomètres pour la raquette, sur terrain sans dénivellation, ce qui le rend accessible à tous. Ce réseau passe sur les terres et avec la permission de propriétaires fonciers.
« On va créer le vrai conseil d’administration à la fin de l’année », assure l’un de responsables, Jimmy Martel.
Stationnement
Le stationnement à proximité du magasin BMR évitera aux usagers de devoir stationner leur voiture sur les côtés de la rue du Vieux Chemin comme c’était le cas.
Dans les belles journées qu’on a eues cet hiver, on a dénombré entre 30 et 50 voitures sur ce stationnement, selon M. Martel.
L’affluence sur la page Facebook des sentiers de la Savane de Saint-Raymond témoigne de cet engouement, puisque le site est suivi par 1 800 personnes.
La contribution volontaire des usagers paie surtout l’essence et l’entretien. Cette contribution peut se faire sur place ou sur Internet.
Les tout-petits sont bienvenus sur la piste. Photo : Tirée de Les sentiers de la Savane de Saint-Raymond Facebook
Implication de la Ville
« Ce que la Ville est en train de faire, c’est travailler avec les propriétaires afin d’acquérir les terrains », précise le maire Claude Duplain. Selon lui, ces terrains sont impraticables, sauf l’hiver pour des pistes de ski et de fatbike.
En plus d’acquérir les terrains, la Ville fournit toutes les infrastructures nécessaires à l’entretien des pistes : cabanon, motoneige, essence, etc. « On s’est engagés à ça à condition qu’il y ait un comité de bénévoles qui s’occupe de l’entretien. La Ville tenait à ce que la tourbière de la Savane continue de fonctionner et qu’on la développe. Quand on parle de loisirs de proximité, la Savane est vraiment un équipement de loisirs de proximité proprement dit, situé en plein cœur de la Ville », indique Claude Duplain.