Portneuf pour simuler la Lettonie

Photo de Stéphane Pelletier
Par Stéphane Pelletier
Portneuf pour simuler la Lettonie
L'arrivée des blindés au cœur du village de Grondines (Photo : Stéphane Pelletier)

Du 12 au 16 février, la MRC de Portneuf a été le théâtre de l’exercice RAFALE BLANCHE des Forces armées canadiennes. Ils étaient près de 400 militaires de la Force régulière et de la Première réserve, qui se déploieront en Lettonie à l’été ou à l’automne au sein de l’opération RÉASSURANCE, à y participer.

L’exercice regroupait notamment des membres du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada, du 12e Régiment blindé du Canada et de la 5e Ambulance de campagne, qui ont participé à des entrainements dans plusieurs villages. « En étant avec les municipalités et en travaillant avec elles, ça donne beaucoup de réalisme sur ce qui se passe en Lettonie où c’est une coopération avec les civils pour les plans de la défense », a souligné le major Pascal Croteau, qui participait à la formation des soldats qui seront déployés.

Protéger les élus

D’ailleurs, c’est au cœur du village de Grondines, dont il est résident, que le militaire de 32 ans d’expérience contribuait à une simulation d’escorte de maires et mairesses. « On a mis en place ce que l’on appelle un cordon intérieur, une sécurité rapprochée du bâtiment dans lequel va avoir lieu la conférence des élus. En deuxième volet, il y a des escortes à bord de véhicules blindés qui se produisent à partir de différentes municipalités de la MRC de Portneuf, avec des représentants des villes, vers ici, afin de tenir la conférence des élus. Tout ça est bénéfique et va être extrêmement payant lorsqu’on va se déplacer en territoire européen », a résumé le lieutenant-colonel Nicolas Lussier-Nivischiuk. Plusieurs véhicules blindés légers (VBL) et véhicules blindés tactiques de patrouille (VBTP), ainsi que des hélicoptères ont participé à la manœuvre.

Des hélicoptères participaient également à l’exercice. Photo : Stéphane Pelletier

Alcoa bombardée

Mercredi, les militaires ont également simulé une attaque de drones sur l’aluminerie Alcoa de Deschambault, avec évacuation de blessés vers un hôpital de campagne à Saint-Thuribe. Plusieurs autres scénarios de batailles rapides, de captures de sympathisants à la cause ennemie et de caches d’armes étaient au programme. « C’est un exercice de maintien des compétences en vue de déployer des troupes sur l’opération RÉASSURANCE en Lettonie. On a déjà commencé l’entrainement depuis un an. C’est vraiment une étape finale de notre entrainement pour être certain que l’on détient toutes les compétences et les habilités pour ensuite aller faire l’opération de dissuasion en Lettonie. Cet accueil nous permet de tester nos capacités de façon accrue », a ajouté le lieutenant-colonel.

Opération RÉASSURANCE

Pendant un an, des soldats de la base de Valcartier vont mener cette opération en Lettonie. « La mission est principalement liée à la reconnaissance sur le terrain. On peut reconnaitre des routes, des points spécifiques ou des secteurs un peu plus larges. Par exemple, si on a une colonne de troupes qui doit passer quelque part, on peut définir si la route est passable, si les ponts ont le tonnage requis pour nos ressources militaires. Le deuxième volet est principalement des tâches de sécurité. On peut faire de l’escorte de convois, de l’escorte de VIP, de la sécurité locale, des points de contrôle de véhicules ou des points de contrôle de la circulation », a indiqué le lieutenant-colonel Nicolas Lussier-Nivischiuk.

Portneuf a été le théâtre de l’exercice RAFALE BLANCHE. Photo : Stéphane Pelletier

Des gens de la région

En compagnie d’autres maires et mairesses, le préfet de la MRC de Portneuf, Bernard Gaudreau, prenait part à l’exercice de mardi. Il a souligné le fait que plusieurs militaires qui participeront à la mission sont des citoyens de la région. « On est quand même privilégié de pouvoir accueillir les Forces armées canadiennes dans le cadre de la préparation d’une mission qui est supervisée par l’OTAN. Le déploiement en Lettonie n’est pas anodin. Ça nous permet surtout de connaitre et de démystifier le travail de ces femmes et de ces hommes et de comprendre leur réalité. » D’ailleurs, jeudi soir, la population était invitée à rencontrer les militaires et à se familiariser avec leurs véhicules.

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