À Saint-Marc-des-Carrières, le budget municipal pour 2024 est en hausse de 9,83 % pour atteindre 5 079 378 $. Pour une maison de valeur moyenne de 204 000 $, le compte de taxes est en hausse de 4,55 %. Le taux d’inflation au Québec était de plus de 4,5 % en 2023.
Le taux global foncier est de 0,9320 $, en hausse de 3,2 sous par rapport à l’année précédente. Ce taux comprend la taxe foncière générale de 0,7421 $ plus celle du règlement d’emprunts de 0,1899 $.
Les tarifs subissent de légères hausses. Le tarif d’assainissement des eaux usées monte de 4 $ à 103,63 $, et celui de l’égout pluvial, de près de 2 $ à 49,61 $. La distribution et le traitement de l’eau potable coûte 3 $ de plus, à 142,14 $.
Comme ailleurs, l’augmentation est plus marquée au niveau du tarif des matières résiduelles, qui passe de 142 $ à 170,69 $.
Le PTI
Le programme triennal d’immobilisations (PTI) est plus problématique en ce qui concerne l’item enrochement des berges. Depuis des années, Saint-Marc constate un sérieux problème d’érosion alors que les conduites d’eau potable sont menacées par le rétrécissement constant du chemin des sources. On craint que les conduites, qui longent de très près la berge de la rivière Sainte-Anne, soient éventuellement endommagées ou emportées par le courant du cours d’eau.
On estime à 1,4 M$ le coût des travaux d’enrochement de ce chemin des sources qui assure la totalité de l’approvisionnement en eau potable de la Ville.
Or, la subvention nécessaire au financement total de ces travaux a été refusée par le Programme d’aide à la voirie locale (PAVL). « On a envoyé tous les documents nécessaires pour l’analyse et on nous a refusés, explique le maire de Saint-Marc-des-Carrières, Maryon Leclerc. Je n’en reviens pas, on nous oriente vers des programmes et on est refusés. »
L’homme invisible
« La solution on l’a. C’est l’argent qu’on veut. On a un ministre qui s’appelle Jonatan Julien, supposément ministre responsable de la Capitale-Nationale, qui est un homme invisible en ce qui me concerne », lance amèrement M. Leclerc.
Le maire considère que ce n’est pas à la municipalité de Saint-Marc-des-Carrières de payer pour la rivière Sainte-Anne.
« On attend, déplore M. Leclerc. Je n’ai plus grand cheveux sur la tête mais ils tombent de mois en mois. »
Entre deux chaises
L’enrochement des berges est donc au PTI pour 2024, mais l’argent n’est pas là. « On tombe toujours entre deux chaises, on est jamais capables d’atteindre les cibles pour leurs programmes normés », dit-il.
Maryon Leclerc raconte avoir rencontré le ministre Julien à Saint-Basile en janvier 2023, qui a alors promis de s’occuper de ce dossier dont il reconnaissait l’urgence.
« On est rendus le 1er février, je n’ai jamais entendu parler de ce monsieur-là. On est obligés d’attendre au printemps, sans savoir ce que l’érosion aura fait pendant l’hiver ».
Séparation des eaux
Dans un dossier tout autre, la Ville entend investir 1 million en 2024 et 5 millions en 2025 pour la séparation des eaux dans quatre ou cinq rues. Dans ce cas, la municipalité est actuellement à monter le dossier en vue d’obtenir les montants nécessaires.
« D’après moi, on devrait avoir un programme pour ça, c’est bien ciblé », espère le maire cette fois.
Biblio et Bona-Dussault
Le PTI prévoit également 600 000 $ pour la construction d’une bibliothèque. Cette infrastructure est rendue nécessaire, alors que l’École secondaire qui loge actuellement la bibliothèque va vouloir reprendre ses locaux pour les destiner à l’enseignement.
Les années 2024 et 2025 verront la réfection du la route Bona-Dussault (entre Saint-Joseph et Principale) au coût de 1,7 M$, dont 200 000 $ dès cette année. Un emprunt à long terme financera ces travaux.
Le budget de la Ville de Saint-Marc-des-Carrières a été adopté lors de la séance du conseil du 18 décembre.
