La pêche au poulamon bat son plein

Par Noellise Turgeon

Avec la collaboration de Marc Bardiaux

La pêche au poulamon bat son plein
Chaque année, la pêche au poulamon attire entre 90 000 et 100 000 visiteurs. (Photo : Marc Bardiaux)

En raison des caprices du climat, il aura fallu attendre jusqu’au 23 janvier pour donner le feu vert aux pêcheurs qui ont réservé un chalet de pourvoirie. À chaque année, sur une durée complète, l’événement attire entre 90 000 et 100 000 visiteurs.

En 1938, Robert Mailhot, un épicier de Sainte-Anne-de-la-Pérade allait chercher ses blocs de glace sur la rivière lorsqu’il s’est rendu compte de la profusion de poulamons qui la traversaient. Ce qui lui a donné l’idée de profiter de l’occasion pour y pêcher. D’autres habitants de cette municipalité ont suivi son exemple ; ils ont installé des cabanes de pêche et c’est ainsi que la tradition des petits poissons des chenaux a pris naissance. Aujourd’hui, Sainte-Anne-de-la-Pérade est la capitale mondiale de la pêche sur glace au poulamon. La pourvoirie Robert Mailhot existe toujours, elle a été reprise par un jeune couple dynamique Isabelle Dubé et Jessie Caissie. 

Une organisation bien rodée

L’Association des Pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne, fondée en 1979, compte aujourd’hui une vingtaine de membres. Sa mission principale consiste à promouvoir la pêche au poulamon et à assurer le bon déroulement des activités extérieures. Steve Massicotte, son porte-parole, travaille pour l’organisation depuis 12 ans. Il souligne que « plus de 80 % des participants sont des familles. Certaines reviennent à chaque année tandis que d’autres font découvrir à leurs enfants, pour la première fois, les plaisirs de la pêche blanche ». En moyenne, en 10 heures, un groupe de pêcheurs peut prendre entre 150 et 250 poissons. Heureusement, des poulamons, il y en a en quantité : quelques centaines de millions de petits poissons des chenaux viennent frayer dans la rivière Sainte-Anne de décembre jusqu’à la mi-février.

Pour la deuxième année, la famille de Lucie Gagné vient passer une journée complète de pêche sur glace. Photo – Marc Bardiaux

Une activité intergénérationnelle

Pour la deuxième année, la famille de Lucie Gagné vient passer une journée complète de pêche sur glace dans l’un des chalets de la pourvoirie de Jacques Lefebvre. « C’est un plaisir de s’y retrouver avec nos enfants et petits-enfants. Tout est bien organisé, les cabanes sont propres et bien chauffées, et elles sont très sécuritaires, souligne Mme Gagné. Un espace de jeu avec un château gonflable avec glissade est mis à la disposition des enfants. Il est facile de se retrouver dans le village, chaque pourvoirie étant identifiable par la couleur de ses petits chalets. 

Jacques Lefebvre est pourvoyeur sur ce site depuis 50 ans. «Dans ma jeunesse, explique-t-il, je perçais déjà des centaines de trous de glace. Mon père m’a initié à la pêche au poulamon dès l’âge de 7 ans ; par précaution, il fallait même m’attacher au banc ! ». Il se souvient qu’avec son père, ils prenaient un cheval avec une calèche, installaient la cabane sur un traîneau pour aller la porter sur la rivière. « Mon père a opéré sa pourvoirie pendant une dizaine d’années avant que je l’achète à mon tour. Et j’y suis encore aujourd’hui. ». Les clients de M. Lefebvre apprécient l’excellent service qu’offre ce pourvoyeur qui sait prendre soin de ses gens. 

 Festival

Jusqu’au 18 février, ne manquez pas de vous rendre au Festival des poissons des chenaux. Vous pouvez en connaître la programmation complète en consultant le site web de l’événement : https://lespetitspoissons.ca/le-festival/programmation/ 

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