Formation pour 20 femmes en Opération d’équipements de production.

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Par Gaétan Genois
Formation pour 20 femmes en Opération d’équipements de production.
Deux employées de l'Aluminerie de Deschambault. (Photo : - Cédrick Jacob JPG.MOV)

Une cohorte de 20 femmes va très bientôt intégrer une formation rémunérée en Opération d’équipements de production. Lancée à l’initiative du Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec (CSMO-Métallurgie), il s’agit de la deuxième présentation de ce programme d’études professionnelles conçu pour les femmes et qui vise à pallier la pénurie de main-d’œuvre.

La nouvelle offre de ce programme s’enrichit cette année d’un stage en milieu de travail élargi, grâce à la collaboration des alumineries Alcoa de Deschambault et Bécancour.

L’importance de cette collaboration est justifiée par des besoins cruciaux en matière de main-d’œuvre manufacturière dans les régions de la Mauricie et de la Capitale-Nationale. Ce besoin est exprimé par les Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), l’organisme qui a mandaté un sondage sur ce sujet.

En Islande, le secteur métallurgique affiche une contribution féminine de plus de 30 %. Au Québec, ce chiffre est de 9 % seulement. On compte donc changer cette réalité en formant et intégrant les femmes au sein des entreprises métallurgiques via le programme Opération d’équipements de production.

Cohorte de 2023

En 2023, le programme a accueilli avec succès une première cohorte de 13 femmes. Ces nouvelles professionnelles ont pu réorienter leur carrière dans un secteur d’avenir qui tend vers des équipes plus paritaires.

La campagne de recrutement est lancée en vue de la formation rémunérée de sept mois qui débutera en février. Le programme se terminera par un stage de 480 heures à l’Aluminerie de Deschambault ou à l’Aluminerie de Bécancour.

Année pilote

Pour l’Aluminerie de Deschambault, cette première participation au programme est une année pilote. « On offre à cinq femmes de faire ce parcours-là et de venir faire un stage à l’usine de Deschambault », explique Caroline D’Anjou, responsable des communications à l’Aluminerie de Deschambault.

Les participantes n’ont pas toutes un emploi assuré qui les attend chez cet employeur. « Les gens doivent faire le même processus d’embauche que n’importe qui chez Alcoa. Il n’y a pas de passe-droit, mais on a quand même en main un diplôme qui est très bien vu dans l’industrie pour obtenir un emploi », précise Mme D’Anjou. Les emplois pour lesquelles elles seront formées sont des emplois d’opérateur, opératrice dans ce cas-ci.

Formation à Shawinigan

La formation se donne au Centre de formation professionnelle de Shawinigan. « C’est le petit hic pour cette année, dit Mme D’Anjou. On est déjà en pourparler avec les acteurs de la région pour voir s’il y a possibilité de l’offrir dans Portneuf. »

Rien n’est décidé, mais des rencontres ont lieu avec le Centre de services scolaire  afin de sonder si d’autres entreprises ont les mêmes besoins, et si la formation pourrait se donner dans Portneuf.

La formation, qui cette année sera donnée à Shawinigan, comprend trois mois de formation en classe et trois mois de stage à l’usine de Deschambault, pour un total de 480 heures.

Un atout

Une autre précision qu’apporte Caroline D’Anjou est que ce DEP n’est pas nécessaire à l’embauche chez Alcoa. Il s’agit d’un atout, mais pas d’un prérequis.

« Souvent pour les femmes, faire le saut dans cette industrie-là, ça peut faire peur, explique Mme D’Anjou. C’est de la grosse machinerie. Avoir une formation, c’est sécurisant. »

En outre, cette formation permet à une femme de voir si oui ou non ce métier est fait pour elle.

« Chaque jour, il faut mettre des caps d’acier, des lunettes et des équipements de protection. Mais ce sont des emplois tellement stimulants, et vraiment dans l’action », conclut Caroline D’Anjou.

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