Pas avant la mi-janvier pour la pêche aux poulamons à Sainte-Anne-de-la-Pérade

Photo de Stéphane Pelletier
Par Stéphane Pelletier
Pas avant la mi-janvier pour la pêche aux poulamons à Sainte-Anne-de-la-Pérade
Les pourvoyeurs se consacraient aux préparatifs, le 3 janvier. (Photo : Offerte par l'Association des pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne)

Pour les pourvoyeurs de la pêche aux poulamons de Sainte-Anne-de-la-Pérade, la journée du 18 décembre en a été une de désillusion pour l’ouverture de la 86e saison de la pêche sur la Sainte-Anne. Les quelque 80 millimètres de pluie ont causé une véritable débâcle à la rivière. Mais le froid est de retour et les pourvoyeurs envisagent d’accueillir les premiers pêcheurs vers le 15 janvier.

« Ce matin, la troupe était là et tout le monde aidait pour les descentes. On amenait de la neige pour qu’elles soient le plus rapidement fonctionnelles pour l’arrosage et ensuite, pour les installations des cabanes. Pour nous, c’est une première étape. La rivière est gelée sur 75 % de sa superficie. On estime que, vendredi matin, elle va être gelée sur 90 % et ça va aller vite après cela », indiquait Steve Massicotte, porte-parole de l’Association des pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne, le 3 janvier.

Les préparatifs allaient bon train en décembre et les pourvoyeurs étaient optimistes. La glace avait jusqu’à 10 pouces à certains endroits et ils avaient installé les poteaux pour l’électricité. Tout a été enlevé par précaution à l’annonce des fortes pluies du 18 décembre. « Habituellement, on est capable de supporter un coup d’eau d’environ 30 à 40 millimètres. Étant donné qu’il est tombé entre 85 et 100 millimètres de pluie dans le coin de Saint-Raymond, la rivière Sainte-Anne est arrivée avec un coup d’eau exceptionnel. Il y avait 1000 mètres cubes d’eau qui passaient au barrage de Saint-Alban. Cela a emporté notre glace », résume M. Massicotte.

Superficie importante

Les pourvoyeurs doivent attendre que la surface de la rivière gèle pour pouvoir installer les cabanes à pêche. « Depuis le 31 décembre, la rivière a recommencé à geler. On arrose le couvert de glace pour le faire épaissir le plus rapidement possible. Donc avec quatre ou cinq nuits à -10oC, ça va être juste parfait. On occupe la rivière sur 1,5 kilomètre, presque du pont de l’autoroute à l’embouchure du fleuve. C’est quand même important comme superficie. Chaque pourvoirie va s’occuper d’arroser son territoire », explique-t-il.

Courte saison

La glace doit atteindre une épaisseur de 12 pouces pour que l’installation des 450 chalets des 19 pourvoyeurs puisse débuter. « Lorsqu’on ouvre la circulation automobile sur la rivière, c’est parce qu’on a entre 12 et 15 pouces de glace et tout est sécuritaire. Ce sont des centaines de millions de poulamons qui entrent, qui sont déjà arrivés et qui nous attendent », déclare le porte-parole, qui estime voir les premiers chalets s’installer vers le 15 janvier et voir l’ensemble du village apparaître vers le 20 janvier.

« On a perdu trois semaines d’ouvrage et c’est certain que c’est désolant. Le poulamon repart à la fin février. On retire les chalets un peu avant. La saison se termine tôt, car c’est difficile de la prolonger quand il y a moins de poissons dans la rivière », ajoute-t-il. 

Cette pêche représente des retombées économiques de près de 6 M$ pour la Mauricie. « On peut déjà parler de plusieurs millions qu’on n’aura pas cette année », souligne M. Massicotte, qui invite les gens à réserver leur chalet en visitant le site Internet lespetitspoissons.ca. En semaine, les prix de location sont particulièrement avantageux.

Soulignons enfin qu’un festival se tiendra les fins de semaine entre le 3 et le 18 février. Plusieurs activités et chansonniers sont au programme. La programmation complète est disponible dans le site Internet de l’Association des pourvoyeurs dont l’URL est indiquée ci-haut.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires