À Grondines, le dépanneur communautaire sera bientôt en libre-service

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Par Gaétan Genois
À Grondines, le dépanneur communautaire sera bientôt en libre-service
Isabelle Mainguy montre le terminal de traitement des achats. (Photo : Gaétan Genois)

Un dépanneur est essentiel dans une communauté comme celle de Grondines. Depuis une dizaine d’années, les membres de la Coopérative de solidarité des Grondines s’engagent dans cette mission avec son commerce de proximité.

Dès janvier, un projet pilote visant à rendre l’accès au dépanneur en libre-service sera déployé. Un code permettra l’accès à la clientèle et sur place, un système permettra d’acheter les marchandises sans l’intervention d’un commis.

En 2015, le café-dépanneur POP a ouvert ses portes au public dans les anciens locaux de la caisse populaire, alors loués à faible coût par la Municipalité.

L’aménagement de l’immeuble de base a été rendu possible grâce au Fonds Alcoa pour les collectivités durables. En plus des produits d’épicerie, le café-dépanneur POP a offert des plats mijotés de même que la possibilité de venir y dîner.

Expérience déficitaire

Comme l’ont vite constaté les partenaires, le café-dépanneur a fait les frais d’un déficit.

« L’input aurait été considérable en argent et en énergie pour porter ça encore quelques années, le temps d’atteindre la viabilité », énonce la présidente de la coopérative de solidarité, Isabelle Mainguy.

Les touristes qui se baladent ne passent pas souvent par Grondines, remarque-t-elle. Comme autre facteur à considérer, les dépanneurs qui ont eu pignon sur rue dans le village étaient chez des particuliers, de sorte que les dépenses étaient beaucoup moins importantes.

Dépanneur autonome

Le commerce a donc fait une pause avant de ne rouvrir que le dépanneur grâce à l’engagement de bénévoles qui assuraient une présence pendant les heures d’ouverture en plus de s’occuper de l’approvisionnement.

Cette formule, mise sur pied en 2017, permettait d’ouvrir le magasin durant 20 heures par semaine à raison de quatre heures par jour, du mercredi au dimanche.

« On s’est rendu compte que les gens ont autre chose à faire que du bénévolat, indique Mme Mainguy. » Parmi les 51 bénévoles, peu répondaient présents.

« La solution qu’on teste depuis deux ans, dit la présidente, est le dépanneur autonome. On a distribué des clés à des gens de confiance pour tester leur fréquentation et leurs achats en dehors des heures d’ouverture qu’on peut offrir. Ça fonctionne assez bien. Les gens fréquentent, on sent que le besoin est là. »

Code d’accès

Le système déployé d’ici peu permettra d’élargir la clientèle. C’est désormais un code qui donnera l’accès, et qui permettra de garder la trace des gens qui y entrent et qui y achètent. Chaque client aura, au préalable, signé un contrat d’usager.

Malgré cette formule autonome, il y aura quand même des heures d’ouverture avec un commis derrière le comptoir, dans la mesure où un bénévole sera disponible. La tenue de la caisse sera plus simple de sorte que la présence au comptoir sera moins exigeante.

Il est important de mentionner que le dépanneur POP de Grondines offre les produits d’une douzaine de producteurs portneuvois, dont le poulailler Portn’oeuf, la P’tite Brûlerie, les Vues du Fleuve, les Jardins Montauban, la Savonnerie du Presbytère et les Grands Bois pour ne nommer que ceux-là. Un frigo communautaire y est également aménagé.

Le dépanneur POP est situé au 591, chemin Sir-Lomer-Gouin, à Grondines. Photo – Gaétan Genois

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