Demandes auprès des banques alimentaires : « on en a beaucoup plus »

Demandes auprès des banques alimentaires : « on en a beaucoup plus »
L'Ouvroir de Donnacona remettra des sacs de denrées à la Saint-Vincent de Paul.  (Photo : Stéphane Pelletier)

Une enquête auprès des services d’aide alimentaire de la région fait ressortir des besoins d’aide alimentaire toujours grandissants à l’approche des Fêtes.

Du côté de la Saint-Vincent de Paul, à Portneuf, 37 paniers ont été donnés et, cette année, la cible est fixée à 45. L’aide alimentaire fonctionne par bons donnés aux gens dans le besoin. « Cette année, on en a donné [NDLR : des bons] beaucoup plus que les autres années », confie sa responsable, Diane Durand. « On a des demandes de gens qui ont des maisons. Présentement, ça n’arrive pas, ils doivent se trouver d’autres moyens pour passer au travers. » En 2023, le service d’aide alimentaire a donné des bons alimentaires pour une valeur de 26 000 $. L’an dernier, ce montant était de 17 500 $ et de l’ordre de 13 000 $ en 2021. Toujours à la Société Saint-Vincent de Paul, mais à Saint-Marc-des-Carrières, cette fois, Sr Louisette Bossé confirme, elle aussi, que les demandes sont en hausse. « On en a beaucoup plus, dit-elle. L’inflation joue un grand rôle et on a un peu moins de dons. On a le projet avec Moisson Québec pour la sécurité alimentaire. Une chance qu’on les a parce qu’on ne serait jamais capables de répondre aux besoins. » Au Service d’entraide de Saint-Basile, le nombre de bons alimentaires a doublé, selon une responsable. En 2022, l’organisme avait donné de 70 à 80 bons alimentaires, alors que 132 ont été distribués en 2023. On s’attend aussi à distribuer plus de paniers de Noël. Le constat est le même pour la présidente de SOS Accueil, à Saint-Raymond constate également une augmentation. « Si j’analyse les bons que l’on donne, répond Reine Cayer, avec la pandémie ça avait chuté, mais on est en train de reprendre le rythme qu’on avait avant. » La Saint-Vincent de Paul de Pont-Rouge a abandonné la guignolée qu’elle organisait avant la pandémie pour la remplacer par un système de dons volontaires. « Quand arrive le temps des Fêtes, on a un peu plus de demandes, dit Roch Belleau. Mais les gens ont faim à l’année. » Beaucoup de familles monoparentales et beaucoup de personnes âgées seules demandent de l’aide. À l’Ouvroir Donnacona, là aussi la demande est plus importante. « Ce n’est pas seulement alimentaire, disent les responsables Renée Brière et Danielle Garneau, mais aussi du matériel de maison, des vêtements, des couvertures, etc. On s’est fait vider complètement, la demande est énorme. » Cette année, l’Ouvroir offre à la Saint-Vincent de Paul de Donnacona, 20 sacs de denrées d’une valeur de 20 $ chacun, incluant un bon d’achat de 25 $ échangeable à l’Ouvroir. De plus, 20 sacs d’une valeur de 15 $ seront offerts pour le petit déjeuner, le tout d’une valeur de 1200 $. Ces sacs vendus par le supermaché Metro de Donnacona ont permis d’apporter une aide alimentaire supplémentaire aux gens démunis.

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