Les hauts et les bas du bénévolat dans Portneuf

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Par Gaétan Genois
Les hauts et les bas du bénévolat dans Portneuf
(Photo : stock-image)

Le bénévolat se porte-t-il bien dans Portneuf ? Des représentants de villes et d’organismes donnent leur point de vue sur le sujet. Le maire de Saint-Marc-des-Carrières, Maryon Leclerc, est de ceux que Le Courrier a contacté.

« Le bénévolat à Saint-Marc se porte bien, mais il se porterait encore mieux si on en avait encore plus », affiche le premier élu, dont l’un des constats est qu’on ne se bouscule pas aux portes pour faire du bénévolat. 

Pour lui, c’est une question de génération, alors que les jeunes n’ont pas l’air intéressés ou n’ont vraiment pas le temps. Là comme un peu partout ailleurs, le bénévolat est l’affaire des aînés et des retraités.

Donnacona

À Donnacona, le directeur général Sylvain Germain trouve une nette différence entre l’avant et l’après pandémie. « Ça a été difficile de remobiliser les bénévoles qui pendant deux ans ont dû arrêter d’aller oeuvrer », affirme-t-il.

La situation est très difficile pour certains organismes, mais d’autres ont pu se relever. M. Germain cite en exemple le Cercle de fermières de Donnacona, qui a vécu le creux de la vague pendant la pandémie et qui a accueilli une dizaine de nouveaux membres dans la dernière année.

La pandémie a affecté plusieurs organismes qui n’avaient pas de relève. Pour plusieurs, dit M. Germain, ça leur a permis de se réveiller, de recruter plus de jeunes. »

L’Ardoise

Pour Amélie Roy-Langlois, du centre d’alphabétisation L’Ardoise de Saint-Casimir, c’est partagé. « C’est sûr qu’on manque toujours de bénévoles, on a des services sur tout le territoire, ce n’est pas évident d’avoir des bénévoles aux quatre coins de la MRC. »

Saint-Raymond

Du côté de Saint-Raymond, le SOS Accueil ne souffre nullement du manque de bénévoles, puisqu’une centaine de personnes sont impliquées à ce titre. Il y a même des listes d’attente, dans le cas où quelqu’un ne se présenterait pas. Les bénévoles sont des retraités. Les plus jeunes sont dans la soixantaine, alors que certains ont plus de 80 ans. « À date, il y a toujours des gens qui s’offrent », affirme la présidente Reine Cayer.

Deschambault

Chez les Lions de Deschambault, la présidente Raymonde Janelle confirme que dans son club de 22 membres, les choses vont plutôt bien. Deux nouveaux membres ont même rejoint l’organisme. « On aide beaucoup de gens », rappelle-t-elle. Dîner de Noël, fête des sucres, levées de fonds, paniers de Noël, et les personnes âgées sont les implications des Lions dans le sud-ouest portneuvois, en plus de la mission première des Lions qui est l’aide à la vue.

Hockey mineur

Les sports sont également à risque de pénurie de main-d’oeuvre bénévole. Daniel Verret, président du comité de hockey mineur de Saint-Raymond, considère que ça va bien, du moins pour le moment. « Mais ça devient de plus en plus compliqué, annonce-t-il. » Si une personne décide de partir et qu’il faut en trouver une autre, ça ne pousse pas aux portes. Il n’y a pas tellement de relève chez les plus jeunes, ce sont surtout les parents qui ont des enfants dans le hockey.

Pont-Rouge

Le son de cloche est positif du côté de Pont-Rouge. « Ce qui aide, c’est qu’on est une ville jeune. Le renouvellement se fait quand même bien », fait savoir le maire Mario Dupont. Sa ville dénombre 300 bénévoles et compte 33 organismes reconnus. Il avoue toutefois que certains organismes ont plus de difficulté à trouver du membership.

« C’est toute une richesse, conclut le maire à propos du bénévolat. Ne pas avoir ça, ça coûterait très cher à une ville. »

Nez Rouge et Halo

La présentation 2023 de l’Opération Nez Rouge est sous la maîtrise d’oeuvre de l’organisme Le Halo, de Donnacona. « J’ai été agréablement surprise, révèle la d.g. Isabelle Moffet à propos du recrutement de bénévoles. Quand les gens adhèrent à la cause, c’est plus facile. » Mme Moffet reconnaît le côté agréable et rassembleur du bénévolat qui se fait pendant Nez Rouge. Plus de 75 sont déjà recrutés. 

La Halo requiert une type de bénévolat différent, plus individuel comme dans le cas de transport pour des rendez-vous médicaux. « Ce n’est pas facile de recruter, mais nos bénévoles sont très fidèles ».

Grondines

À Grondines, les anciens locaux de la Caisse populaire sont occupés par le dépanneur communautaire POP, un projet de la Coopérative de solidarité. « Sans bénévolat, indique la présidente du conseil d’administration Isabelle Mainguy, notre bébé, le dépanneur POP, ne fonctionne pas. »

L’approvisionnement et le service au comptoir sont bénévoles. Chaque mois, c’est un casse-tête de confectionner un horaire afin de remplir les cases. Le POP a une banque de plus de 30 personnes de tous âges et tous azimuts et qui n’ont que peu de temps à donner.

Pas en danger

« Le bénévolat n’est pas en danger dans Portneuf, affirme le député Vincent Caron. Le bassin de bénévoles dans Portneuf est toujours aussi important. Mais chacun doit se repositionner et essayer de repenser la manière dont on fait les choses. On est une communauté très tissée serrée. »

« On a des gens qui s’illustrent à la grandeur de la province, dit-il. » Le bénévole récompensé dans le domaine de la motoneige est le ripierrois Jean Mainguy. M. Caron cite également le nom de Raymonde Gingras, récemment honorée à l’Assemblée nationale. 

Le nouveau club Optimiste de Saint-Casimir et le nouveau cercle de Fermières de Pont-Rouge sont parmi les exemples qui illustrent la force du bénévolat. Ces deux nouveaux organismes sont en partie composés de jeunes personnes.

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