Ce qu’il nous reste au crépuscule de notre vie

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Par Gaétan Genois
Ce qu’il nous reste au crépuscule de notre vie
La couverture du livre Que me reste-t-il au crépuscule de ma vie. (Photo : Gaétan Genois)

La retraite est une phase de la vie qui peut entraîner des bouleversements positifs ou négatifs. C’est l’argument de base du livre Que me reste-t-il au crépuscule de ma vie, du Neuvillois Adrien Lacroix, dont le lancement aura lieu le 29 novembre à la Microbrasserie L’Esprit de Clocher à 14 h.

L’auteur de 87 ans insiste sur les aspects positifs de la retraite. « Elle peut devenir un passage qui permet une découverte constructive de son histoire de vie », écrit Adrien Lacroix en quatrième de couverture.

Originaire de l’Abitibi, Adrien Lacroix a œuvré toute sa vie dans les domaines de l’éducation, des services de santé et des services sociaux. 

La retraite, il la connaît depuis plusieurs années, de sorte qu’il se sait bien outillé pour nous rappeler quelles sont les valeurs principales qui inspirent notre vie et notre quotidien avec les êtres qui nous sont chers.

Idée du livre

L’idée de ce sixième livre lui est venue d’un fait bien banal. Les Lacroix ont un chalet à Notre-Dame-de-Montauban, et chaque année pendant 40 ans, Adrien coupait lui-même son bois pour leur foyer à Neuville. Jusqu’au jour où son arthrose l’empêcha même de faire partir sa scie à chaîne. 

« J’ai réalisé que le problème, c’était moi. À cause de mon arthrose, je n’étais plus capable de tirer assez fort. »

Avec sa profession d’une nature plus intellectuelle, ça lui faisait du bien d’aller dans la nature.

Pour lui qui aimait travailler dans le bois, ne plus être capable de faire son bois de chauffage fut un deuil important. Il réalisait qu’il y avait des choses qu’il ne pouvait plus faire. Les personnes âgées peuvent traverser des périodes très difficiles. Mais chacun a une vie unique et des souvenirs uniques.

La thérapie du souvenir

C’est ce qui nous ramène à son livre. « Quand j’étais plus jeune, raconte M. Lacroix, on disait que les plus vieux radotaient quand ils racontaient leurs souvenirs. C’était une thérapie. Mais il faut la structurer un peu cette thérapie. »

Adrien Lacroix raconte qu’un jour, l’un de ses petits-fils (il a quatre petits-enfants) lui dit : « T’as jamais travaillé dans ta vie toi. Ça m’a fait réfléchir, mais sur le coup ça m’a frustré. C’est l’impression qu’il a de moi. Mais j’ai réalisé qu’il avait raison, puisque quand il est venu au monde, j’étais déjà à la retraite. »

C’est sans doute dans ce sens que la Fadoq encourage les gens à écrire leur livre et raconter leur vie. « Ça augmente l’estime de soi, ça démontre aussi tout ce qu’on a fait dans notre vie. »

Se reconstruire une vie

Adrien Lacroix apporte cette réflexion dans le chapitre consacré à ses projets. 

« La retraite est un passage de plus dans la vie, mais un passage extrêmement important. Citant Voltaire : La retraite est le port où il faut se réfugier après les orages de la vie. Nous quittons une vie active où nous avions des activités précises à effectuer, des collègues de travail et des horaires à respecter. Du jour au lendemain, nous voilà plongés dans un contexte où il ne semble plus y avoir de contraintes. Cette situation peut être grisante au début, mais ennuyante par la suite. Il devient donc nécessaire de se reconstruire une vie. Pour y arriver, il faut des projets. »

Le livre sera disponible au lancement et dès le lendemain à la Librairie Donnacona, ou auprès de l’auteur au 418 876-2801, adrienlacroix@telus.net

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