L’Armistice et les souvenirs impérissables de Jean-Claude Fauteux

par Noëllise Turgeon, collaboration spéciale
L’Armistice et les souvenirs impérissables de Jean-Claude Fauteux
Jean-Claude Fauteux. (Photo : Noëllise Turgeon)

Quand arrive la date du 11 novembre, l’ancien combattant Jean-Claude Fauteux, de Saint-Basile, ressort les médailles de son père et les siennes pour faire revivre ce lien spécial qui les unit. C’est aussi pour lui une journée de réflexion pour penser à ceux qui sont revenus, aux autres qui ne sont plus et à ceux qui souffrent de séquelles physiques ou psychologiques depuis.

Fils de militaire, Jean-Claude Fauteux a rejoint les forces armées canadiennes alors qu’il n’avait que 17 ans. « Mon père a fait la guerre de 1939 à 1945 et de savoir cela, a éveillé chez moi le désir d’entrer dans l’armée pour relever des défis un peu comme lui l’avait fait », confie-t-il.

M. Fauteux a travaillé en tant que militaire pendant 20 ans, comme technicien en mécanique sur différents types de véhicules. Au cours des dernières années de sa carrière, il se spécialisait dans les chars d’assaut de type Léopard.

Avec les Casques bleus

L’ancien membre des Forces armées canadiennes a participé à certaines missions de paix en qualité de Casque bleu. En Israël et en Égypte, dans les années suivant la Guerre des Sept Jours, par exemple. « Même si on ne s’implique pas dans le combat, on traverse parfois des théâtres opérationnels et il nous arrive de constater les résultats des drames. Avant tout, des soldats restent des êtres humains. »

Il explique que, lorsqu’on fait partie de l’armée, on ne peut se permettre d’avoir des ennemis à l’intérieur. « Nous sommes avant tout des frères d’armes. Celui qui nous semble antipathique aujourd’hui pourrait bien être le soldat qui viendra nous sauver la vie demain. »

Zéro regret

Aujourd’hui, Jean-Claude Fauteux considère qu’il n’a aucun regret face à ce passé. « Je recommencerais dès demain matin, mais avec 30 ou 40 années de moins », ajoute-t-il avec un brin d’humour. Il fait partie de ces retraités proactifs pour qui une journée de 24 heures est souvent trop courte. Récemment, il a donné une conférence au Carrefour FM de Portneuf pour partager son expérience de vie de militaire. Il est également bénévole au sein de cet organisme et membre actif de l’Ordre des Chevaliers de Colomb.

Il conclut sur ces mots : « demeurer actif et apporter du positif aux autres, cela aide à rester jeune. J’occupe un emploi à temps partiel qui me permet de rencontrer des gens. Si par un sourire ou un bon mot je peux égayer leur journée, j’en suis très heureux. »

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