La meilleure vache en Amérique du Nord vient d’ici

La meilleure vache laitière de toute l’Amérique du Nord est portneuvoise. Shakira est la copropriété de la réputée Ferme Jacobs, située dans le rang Saint-François, à Cap-Santé. Les juges de la World Dairy Expo l’ont proclamée, le 6 octobre, grande championne toutes races confondues.

Shakira avait déjà gagné ce titre, il y a deux ans. Absente des compétitions l’an dernier parce qu’elle était tarie, la vache Holstein, qui a maintenant huit ans, fait donc un retour en force.

Cela veut-il dire que Shakira est la meilleure vache en Amérique du Nord? « En ce moment, oui », répond Ysabel Jacobs, de la Ferme Jacobs. Ce concours nord-américain présenté à Madison, au Wisconsin, est d’envergure mondiale. Chaque année, 2 500 têtes y sont présentées et exposées.

Critères

Parmi les critères évalués par les membres du jury : la longueur, la croupe, les membres exceptionnels et le système mammaire.

« Shakira a quand même une bonne production, supérieure à la moyenne, avec un gras également supérieur. Une vache qui se rend à ce niveau-là, commente M^me Jacobs, doit aussi avoir une bonne production de lait. »

Visibilité mondiale

La Ferme Jacobs transige des animaux aux États-Unis et au Canada puis des embryons à travers le monde. C’est d’ailleurs ce qui compose majoritairement les revenus de l’entreprise. « Ce prix apporte une visibilité mondiale sur la génétique que nous produisons », reconnaît Ysabel Jacobs. La production laitière est l’autre principale activité de la Ferme Jacobs.

Comme les autres

Shakira avait deux ans lorsque la Ferme Jacobs l’a achetée. Il y a une marche à suivre pour en arriver à un tel succès. « On regarde les critères quand elles sont très jeunes, on essaie de la développer pour qu’elle vêle chaque année. Même si le potentiel est là, il faut la développer en bonne et due forme pour qu’elle vêle de nouveau chaque année, et bien sûr qu’elle ne tombe pas malade », précise M^me Jacobs. « C’est sûr, ajoute-t-elle, qu’elle est plus suivie que la moyenne, mais il reste que c’est une vache comme les autres. » C’est la vache elle-même qui dira quand elle ne sera plus apte à la compétition. Elle aura un bébé en avril. Si tout va bien, elle pourra encore compétitionner l’an prochain. 

Soixante heures de transport

« Il faut regarder la santé de la vache aussi, rappelle Ysabel Jacobs. Elle vieillit et avec le transport de 30 heures à l’aller et 30 heures au retour, nous on est fatigués, donc elle est fatiguée. »

Le succès de la Ferme Jacobs au Wisconsin ne s’arrête pas à Shakira. La Ferme Jacobs a hautement défendu la bannière du meilleur éleveur, qu’elle a emporté pour une neuvième année consécutive. C’est deux fois de plus que le record précédent de sept, détenu par une ferme ontarienne.

Ysabel Jacobs commente l’effet ressenti quand on a proclamé le gagnant de la bannière d’éleveur. « On se dit que c’est quand même un très bon exploit. Pour Shakira, on savait que c’était possible. Quand c’est arrivé, le stress a descendu. »

Plus important concours

La World Dairy Expo est le plus important concours auquel peut participer la Ferme Jacobs. Le mois prochain, la ferme participera au Royal Winter Fair de Toronto. Il y a moins de races, mais la compétition est aussi vive.

D’autres méritants

Parmi les autres résultats, Petitclerc Lambda Anny, propriété de la Ferme Petitclerc et de la Ferme Blondin s’est classée première chez les taures d’un an été. La Ferme Petitclerc, située à Saint-Basile, a de plus décroché le deuxième rang pour les meilleurs sujets juniors.