Apprendre à l’extérieur des classes

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Par Stéphane Pelletier
Apprendre à l’extérieur des classes
Les étudiants devaient se mettre dans la peau d'ingénieurs et analyser les modules de jeux d'un petit parc. (Photo : Stéphane Pelletier)

Julie Fiset est enseignante en sciences et technologies à l’École secondaire Louis-Jobin. Cette année, elle propose à ses élèves de quitter les quatre murs de sa classe pour découvrir et apprendre la matière qu’elle enseigne dans le quotidien de tous les jours.

Julie et sa collègue adhèrent à l’idée des initiatives de pédagogie en plein air qui sont de plus en plus encouragées par le ministère de l’Éducation. « Pour nous, c’est plus facile pour certaines choses, mais selon la théorie, le français, les mathématiques, l’histoire, tout s’enseignerait à l’extérieur. Donc, on veut essayer d’aller dehors le plus souvent possible », laisse entendre Julie.

 

Curieux de découvrir

L’engouement est visible chez les élèves qui sont curieux et avides de comprendre l’environnement de leur devoir. Ils sont également fébriles et heureux d’être à l’extérieur par une si belle journée d’automne. « Pour des jeunes en secondaire 3, la motivation scolaire, parfois, c’est un gros enjeu. De les amener à faire des activités qui changent d’être assis et d’écouter un prof parler pendant cinq heures par jour, ça vient les chercher », signale l’enseignante. « L’autre volet est l’approche par projet, d’avoir une finalité, et non seulement d’apprendre des notions et de les transposer dans un examen. C’est l’approche par compétence qui était demandée par la réforme en 2005. On veut sortir le plus souvent possible. On vise une fois par cycle, donc, toutes les deux semaines et l’année prochaine, une fois par semaine. Les parents ont embarqué à fond et les élèves aiment vraiment ça », ajoute-t-elle.

Toucher le concret

Lors de la sortie du 4 octobre, les étudiants devaient se mettre dans la peau d’un comité d’ingénieurs de la Ville de Saint-Raymond dépêchés pour analyser les modules de jeux d’un petit parc. « On est dans l’univers technologique. Souvent, pour l’oreille, ça veut dire les ordinateurs et les écrans, mais en science, c’est vraiment tout ce qui est conçu par l’humain. Présentement, c’est du domaine de l’ingénierie. Ils ont comme mandat d’analyser les matériaux et les mouvements dans les objets. Ils ont des modules fixes et d’autres en mouvement. C’est aussi de manipuler et de toucher des matériaux et de les voir immobiles ou en action. Ce que l’on n’a pas l’occasion de faire en classe », explique Julie.

Travailler en équipe

En groupe de trois, les élèves devaient examiner les modules et identifier les contraintes mécaniques, les matériaux utilisés, en fonction de quelles propriétés ils le sont, ainsi que les guidages. Ils prenaient aussi des photos et des vidéos pour la présentation qu’ils effectueront en classe. « Je leur explique qu’ils ne seront pas nécessairement avec leurs meilleurs amis et qu’il se peut qu’ils s’obstinent. Ce sont aussi des apprentissages comme le travail d’équipe et le fait de collaborer avec quelqu’un avec qui tu as moins d’affinités », indique l’enseignante.

La science est partout

L’expérience est enrichissante pour les étudiants qui découvrent et apprennent directement sur le terrain. Lors d’une première sortie, il y a deux semaines, ils avaient pour mission de trouver divers types de matériaux et de les identifier. « C’est de regarder l’environnement autour de nous que l’on voit tous les jours, mais avec une autre lunette. Là, c’est la lunette d’ingénieur, mais ça pourrait être celle d’un biologiste. Il y a de la science partout. Les possibilités sont pratiquement infinies comparativement à ce que l’on peut faire en classe », énonce Julie Fiset.  

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