Remaniement : Trudeau a privilégié ses intérêts, selon Joël Godin

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Par Mathieu Hardy
Remaniement : Trudeau a privilégié ses intérêts, selon Joël Godin
Justin Trudeau entouré des membres du nouveau cabinet des ministres. (Photo : Tirée de la page Facebook de la députée Pascale St-Onge)

« Ce remaniement, c’est un remaniement pré-électoral et cela ne sert pas les intérêts des Canadiens », a réagi le député conservateur de Portneuf – Jacques-Cartier, Joël Godin, à l’invitation du Courrier.

« Il s’agit d’un remaniement majeur dans l’histoire du parlementarisme canadien », poursuit le député membre du parti de l’opposition officielle, selon qui le premier ministre a attendu trop longtemps avant d’agir, étant donné qu’il cumule bientôt huit ans à la tête du gouvernement canadien.

Réélection

Cette opération ne serait pas le fruit du hasard, avise M. Godin. Son analyse de la situation et le fait que le gouvernement soit minoritaire, considérant que la pérennité du parti au pouvoir, dans cette circonstance, est d’environ deux ans et demi. Rappelons que la dernière élection fédérale remonte à l’automne 2021. Joël Godin fait le pari que qu’un scrutin aura lieu au plus tard en 2024.

Pas de stratégie

« Il n’y a pas de stratégie. Trudeau a écarté les ministres qui ont annoncé qu’ils ne solliciteraient pas un nouveau mandat », mentionne, sans surprise, le politicien, en entrevue.

À l’instar de son chef, le député Godin voit d’un bon oeil le départ du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino. « Il a forcé la vérité à quelques reprises », argue M. Godin.

D’autre part, Joël Godin se désole que des ministres dont il doute de la compétence soient demeurés en poste. C’est notamment le cas de Chrystia Freeland, aux Finances. « L’économie va pas bien et on laisse Chrystia Freeland en poste malgré sa recette qui ne fonctionne pas », dénonce-t-il.

Du gaspillage

D’autant plus que certains changements de chaise entre les ministres constituent « du gaspillage », d’après lui. Pour illustrer son propos, il cite l’exemple de Jean-Yves Duclos, « qui a bien performé à la Santé » et qui se retrouve aux Services publics et approvisionnements. Il en est de même pour les ministres Gould, Holland et Anand, dont il regrette le changement d’affectation.

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