Cloutier parmi les plus grandes aux championnats du monde WKC

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Par Stéphane Pelletier
Cloutier parmi les plus grandes aux championnats du monde WKC
Nathalie Cloutier en compagnie du directeur de l'École de karaté de Saint-Raymond, Kyoshi Alain Lavoie. (Photo : Offerte par l'École de karaté de Saint-Raymond)

D’un simple essai pour faire plaisir à une amie jusqu’à se perfectionner pour se rendre aux championnats mondiaux, telle est la destinée de Nathalie Cloutier en matière de karaté. Fière détentrice d’une ceinture noire 4e Dan, elle représentera le Canada aux Championnats du monde WKC qui se tiendront à Orlando, en Floride, le 22 octobre.

La karatéka de Saint-Raymond relèvera donc le défi de se confronter aux meilleures concurrentes du monde entier lors de cette compétition annuelle dans sa discipline, qui est le kata. Proposé sous la forme d’une chorégraphie, cet art martial est un assemblage de mouvements de karaté qui simulent un combat imaginaire contre des adversaires.

« C’est une grande fierté de voir que l’une de tes élèves atteint des niveaux de compétition que je n’ai même jamais pensé d’effleurer. Elle a réalisé cela parce qu’elle a pris le temps, elle a essayé et elle a foncé », souligne Kyoshi Alain Lavoie, directeur de l’École de karaté de Saint-Raymond. 

Trois médailles

Pour obtenir son laissez-passer, Nathalie s’est d’abord qualifiée pour représenter le Québec lors des championnats provinciaux WKC, qui ont eu lieu à Montréal le 11 février. Elle s’est ensuite dirigée vers Ottawa, le 20 mai, pour participer aux championnats canadiens WKC.

« Je me suis inscrite dans trois catégories différentes pour avoir le plus de chances possible d’obtenir une passe pour les championnats mondiaux », mentionne-t-elle. Finalement, Nathalie Cloutier a remporté la médaille d’or chez les 35 ans et plus, la médaille de bronze chez les 42 ans et plus et la médaille d’argent chez les 48 ans et plus.

« J’ai donc trois passes pour les mondiaux. Quand j’étais sur la ligne des 35 ans et plus, on était une vingtaine, et qu’ils ont nommé mon nom, c’était une grande fierté. C’est l’aboutissement du travail que l’on a fait », déclare la championne.  .

Circuit NASKA

Cet engouement pour le karaté l’a notamment mené dans plusieurs villes des États-Unis dans le cadre la série du circuit NASKA, qui regroupe une douzaine d’événements annuellement. À deux reprises, en trois ans, elle a terminé troisième au cumulatif. Dernièrement, elle a aussi testé ses capacités au WKF Open à Montréal, afin de se mesurer à des compétitrices aux styles différents.

Passion

D’ailleurs, depuis ses débuts dans cette discipline en 2008, en passant par l’obtention de sa ceinture noire en 2012, Nathalie Cloutier a participé à une centaine de compétitions d’envergure. « Les gens pensent trop que c’est réservé à une élite sportive. Ce n’est pas cela, le karaté. C’est accessible à beaucoup de gens », indique-t-elle, en précisant que sa présence à son premier cours en Yoseikan Karaté-Do était uniquement pour faire plaisir à une amie. « Tu peux commencer une activité sans te rendre compte que ça peut devenir assez passionnant », argue Nathalie.  

Dépassement

Elle cumule également les entraînements avec des spécialistes. « C’est tout le temps un dépassement. C’est de m’entraîner plus pour atteindre le petit mouvement que je ne suis pas capable de faire et d’arriver sur le tatami et de le réussir. Il n’y a jamais de fin. C’est toujours de m’entraîner plus pour avoir plus. C’est ce que j’aime. C’est addictif de gagner et l’adrénaline que ça donne, on dirait que l’on en veut tout le temps. Quand je regarde en arrière, c’est un très beau chemin. Je suis vraiment fière de mon parcours parce que je suis pareil dans la vie. Quand j’ai un objectif, j’y vais », souligne-t-elle pour exprimer sa passion en quelques mots.

« Actuellement, il n’y a pas beaucoup de gens dans notre fédération qui ont atteint son niveau en compétition », complète Kyoshi Lavoie.

Accessibilité

De plus, les deux karatékas insistent sur l’accessibilité de ce sport pour toutes les générations. « Il ne faut pas se mettre de barrière pour faire le karaté. Niveau souplesse, niveau endurance, niveau cardiovasculaire, on y va tous à notre rythme. On ne sent jamais de pression de performer. C’est un beau sport pour se dépasser soi-même », insistent-ils.

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