Une mosaïque d’appartenance à Deschambault

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Par Gaétan Genois
Une mosaïque d’appartenance à Deschambault
Un groupe d'élèves qui a participé à la création des mosaïques. (Photo : Gaétan Genois)

Le mot appartenance revient souvent pour ceux et celles qui ont participé au projet de mosaïque de l’école du Phare. Les 126 élèves ont réalisé collectivement une mosaïque à être exposée en permanence et bien à la vue dans l’école primaire de Deschambault.

En tant qu’artiste en résidence à l’école, la mosaïste Dominique Côté a rencontré toutes les classes à tour de rôle, chaque semaine, afin de partager une heure de création artistique avec les élèves. Pendant neuf semaine, elle y avait son atelier, et elle y a fait son petit cocon.

« Ils ont fait de l’idéation, de la conception de projet, ils ont dessiné, pensé, ils ont exprimé leurs idées. Après, ils ont façonné l’argile, ils ont façonné leurs maisons. Chacun avait sa maison à faire, son petit univers, sa mosaïque. Il y a un sentiment d’appartenance très fort qui est là », indique-t-elle.

Un ensemble magique

Dominique Côté a participé à la fondation de l’atelier de création artistique Phébus, il y a une vingtaine d’années à Grondines. Sa résidente d’artiste à l’école du Phare a été possible grâce au programme La Culture à l’école. Le séjour de cette créatrice a permis aux élèves de vivre une expérience artistique de longue haleine.

Le résultat est la création collective de deux très belles mosaïques sous le thème Mon village est un fleuve, l’une représentant un village, alors que la seconde oeuvre est plus abstraite.

« On parle de fleuve, de territoire, de la petite communauté. Leur petite section à eux est une chose, dit Dominique Côté. Mais l’ensemble devient magique, grandiose. Moi en tant qu’artiste, ça me permet de travailler avec des matériaux, d’essayer de nouvelles choses. Je me suis beaucoup amusée dans ce projet-là. »

Un travail collectif

L’une des conditions pour qu’un tel projet soit accepté, est que l’artiste elle-même évolue, continue de nourrir sa démarche.

Un aboutissement comme celui-là n’est possible que si l’équipe-école embarque. Eux aussi le vivront, puisque les enseignants font l’activité avec les élèves. Il faut un engagement important de l’école.

L’oeuvre est là pour longtemps. Les enfants l’ont réalisée en étant conscients qu’il s’agit d’un travail collectif pour lequel il faut s’impliquer. « Ils vont être des adultes, et ça va être encore là, note l’artiste. Ce qui est important, c’est que les gens la voient aussi. »

Des témoignages

Une enseignante du préscolaire 4 ans, Julie, a émis le commentaire suivant : « J’ai trouvé que les enfants ont pris part au processus de A à Z. Ils ont construit leur maison, ils l’ont peinte, et maintenant ils sont capables de reconnaître chacun leur petite maison dans la grande mosaïque commune. »

La directrice Nathalie Morin souligne également le sentiment d’appartenance qu’il y a à travailler sur une oeuvre collaborative.

Camille, une élève de troisième année, a elle aussi parlé de son expérience : « Ça a été bien, j’ai pu m’appliquer à faire ma créativité en faisant ce projet. »

L’atelier Phébus participe à plusieurs projets scolaires, habituellement d’une durée plus courte. Le projet à longue haleine de l’école du Phare a été rendu possible dans le cadre du volet Une école accueille un artiste en résidence.

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