Église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs à Portneuf : une procuration, mais pas plus de temps

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Par Mathieu Hardy
Église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs à Portneuf : une procuration, mais pas plus de temps
L'église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est située à Portneuf. Photo - Pierre Choquette (Photo : ierre Choquette)

Après avoir essuyé un refus de la fabrique de la Bienheureuse-Mère-Saint-Louis, le comité de citoyens qui tente de donner une nouvelle vocation à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, située à Portneuf, a obtenu une procuration lui permettant de présenter des demandes de financement, mais est toujours contraint d’acheter l’église, qui leur serait vendue 1 $, et ce, au plus tard le 1er juin.

« Finalement, la fabrique nous a accordé une lettre autorisant spécifiquement et exclusivement l’organisme REG’ARTS Portneuf à procéder à une demande de subvention auprès du Conseil du Patrimoine religieux du Québec (CPRQ) », a annoncé Diane Godin, l’une des citoyennes portant le dossier à bras-le-corps.

Pressée de vendre

Malgré cette autorisation, l’assemblée de fabrique semble pressée de vendre, puisqu’elle n’accorde pas le temps requis au comité pour financer et déployer une étude de faisabilité lui permettant de s’assurer que son projet est viable et pour pouvoir en évaluer les coûts.

« Cette lettre ne nous soustrait pas aux conditions déjà énoncées dans la résolution adoptée le 2 décembre 2022 par l’assemblée de fabrique à l’effet de vendre ledit bâtiment en priorité au groupe de citoyens dans un délai de 6 mois, au 1er juin 2023, au coût de 1 $ », poursuit Mme Godin, également conseillère municipale à la Ville de Portneuf.

Dans l’incertitude

Si rien ne change et que les membres de l’assemblée de fabrique de la Bienheureuse-Mère-Saint-Louis, qui est présidée par Jean-Pierre Soucy, les citoyens seront contraints d’acheter l’édifice abandonné et dont l’état se dégrade ou risquer de renoncer à leur projet de revitaliser l’église pour, entre autres, en faire une résidence évolutive pour les aînés et le nouveau toit de la bibliothèque municipale.

« Ce délai et cette condition sont des embûches à notre projet, étant donné que nous ne sommes pas présentement en mesure de savoir si notre projet sera retenu auprès du CPRQ et que nous sommes à la recherche de financement pour établir le carnet de santé de l’église », plaide Mme Godin. L’échéance de l’appel d’offres du CPRQ a été fixée au 19 mai. 

Malgré l’incertitude qui plane, la démarche des citoyens avance à tâtons.

« Nous sommes à terminer la préparation du dossier pour fournir l’ensemble des documents requis pour le dépôt », précise Diane Godin, tout en soulignant qu’une rencontre en visioconférence est prévue dans le prochain mois avec une représentante du CPRQ.

Appui de la Ville?

Les citoyens impliqués dans la conversion du lieu de culte ont, par ailleurs, déposé la demande d’appui à la Ville de Portneuf qui est requise pour pouvoir déposer le dossier auprès du CPRQ. Cette volonté a été présentée le 3 avril auprès des membres du conseil de Ville. « Si elle est acceptée, une résolution de lettre d’appui pourra être émise lors de la prochaine assemblée du conseil par résolution », explique Mme Godin.

Les membres du comité ont aussi adressé des demandes de financement auprès de diverses instances, dont Desjardins et la MRC de Portneuf, pour couvrir les dépenses reliées à l’établissement du carnet de santé de l’église. Ces frais s’élèvent à 5500 $, selon les estimations des citoyens, qui se désolent, par ailleurs, que l’administration municipale, par la voix de son maire, Mario Alain, refuse de s’impliquer monétairement dans le déroulement de ce projet.

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