Afin de faciliter l’écoulement des eaux printanières, la pelle-araignée a procédé à son désormais traditionnel parcours sur la rivière Sainte-Anne à Saint-Raymond. L’engin a ainsi complété la création d’un chenal mécanique sur deux kilomètres entre le 20 et le 24 mars. Le maire, Claude Duplain, a aussi confirmé que les mesures d’atténuation mises en œuvre à l’été 2022 en seront à leur premier test.
La faible épaisseur du couvert de glace a grandement facilité le travail de la pelle-araignée. En partant du pont de Fer et jusqu’à la hauteur de l’école Marguerite-d’Youville, la création du chenal de trois mètres de largeur a nécessité un total de 50 heures d’opérations. Cela représente deux jours de moins qu’en 2022. « L’épaisseur moyenne de la glace est d’environ un pied et demi à deux pieds comparativement à trois pieds l’année dernière et la glace est moins solide. Elle est plus friable donc moins difficile à extraire. C’est un très bon avantage dans une situation de fonte des neiges normale », souligne Claude Duplain.
D’ailleurs, tous les ans, c’est avec les informations amassées et les conseils de ses scientifiques que la Ville donne le signal de départ des travaux. « On regarde les températures, l’épaisseur de la glace à casser et on essaie d’évaluer le nombre d’heures. Ensuite, avec les températures des semaines suivantes, on décide de la date », explique le maire qui ajoute un autre constat positif. « On a un beau bilan dans le sens où l’on a constaté avec les sondages sur la rivière en février que l’on avait beaucoup moins de frasil d’accumulé dans la rivière. Si on parle du pont Tessier où il y a une fosse de 16 pieds, l’année dernière il y avait 15 pieds de frasil. Cette année, il y en a environ seulement six à sept pieds. »
D’autres mesures
À l’été 2022, Saint-Raymond a procédé à un dragage du réservoir du barrage estacade. L’opération permet la formation rapide du couvert de glace et l’accumulation du frasil en amont. « Le frasil reste là et il descend au fond. L’eau passe par-dessus et le frasil ne se retrouve pas au centre-ville », indique M. Duplain.
La structure de retenue des glaces (SRG) révélera aussi son utilité ce printemps. « Sa fonction est de retenir les glaces plus haut pour qu’elles fondent sur place plutôt que de descendre au centre-ville. On en a eu une petite idée au mois de janvier », indique le maire. L’amoncellement au barrage Estacade n’était alors pas assez massif pour pousser la glace et causer une catastrophe. « On va voir au printemps si ça fonctionne bien », ajoute-t-il.
Barrage de la Chute-Panet
Interrogé sur les futurs projets concernant la prévention des inondations, le maire a confirmé poursuivre les démarches dans le dossier du barrage de la Chute-Panet. « Cette année, nous en sommes à finaliser de s’approprier le barrage de la Chute, car il va y avoir des travaux à faire pour le sécuriser », mentionne-t-il. Les travaux, qui devraient se faire d’ici 2025, permettront d’installer un système de ballons. Celui-ci aidera à contrôler le débit de la rivière.
Dragage de la rivière
Son administration veut aussi s’attaquer à un tronçon problématique de la rivière, entre la rue Saint-Hubert et le débarcadère. « En 2023, il n’y aura pas d’opérations sur la rivière. Cependant, on commencera des études, car nous avons d’autres dragages à faire », indique-t-il.
Les actions visent une distance approximative de près d’un kilomètre qui longe la rue Saint-Hubert. Cette section se caractérise par la présence d’un haut-fond. La Ville devra fournir une étude environnementale au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour pouvoir entreprendre les travaux, possiblement en 2024. « Comme la superficie est grande, on est obligé de faire une étude environnementale pour justifier le dragage. On a besoin d’un BAPE, donc il va y avoir des audiences publiques », souligne le maire.