Une course de la banquise plus difficile pour les canotiers

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Par Stéphane Pelletier
Une course de la banquise plus difficile pour les canotiers
En compagnie du maire de Portneuf, Mario Alain, à l’avant, les équipes Le Château Frontenac/Le Soleil à l’arrière, PMT Roy/LRX construction, à gauche, et Volvo à droite, respectivement, première, deuxième et troisième de la catégorie Élite ouverte. (Photo : Dominic Delorme, photographe)

La 18e course de canots à glace de Portneuf, présentée dans le cadre du Festival de la banquise, le 25 février, a été une épreuve de taille pour les équipages qui ont affronté des conditions changeantes et beaucoup de glace.  

La dernière compétition remontait à 2020 et le fleuve Saint-Laurent a eu le temps de cogiter pour mettre les canotiers et les canotières au défi. En moyenne, les protagonistes se disputent la victoire avec un temps de 30 à 45 minutes.  

Samedi, l’équipe des vainqueurs, celle du Château Frontenac/Le Soleil, a terminé la traversée en 49 minutes et 15 secondes. Plusieurs ont complété le trajet entre 1 h et 1 h 30. « C’était une très grosse banquise et il y a eu plus de trottes que les années précédentes. Souvent, c’est un sprint et cette année, c’était beaucoup plus au niveau de l’endurance. Cela a surpris plusieurs équipes. On était habitué avec des temps plus courts », indique Jacynthe Gagnon, coordonnatrice du volet sportif du Festival de la banquise.  

Conditions changeantes  

Il y avait énormément de banquises et pas beaucoup d’eau pour les 225 canotiers et canotières regroupés en 45 équipes. « La glace ne tenait pas toujours, donc la vitesse du canot était vraiment lente. En plus, il y avait un courant descendant qui nous poussait vers Québec, alors que l’on revenait vers le quai », explique Stéphanie Tapp, administratrice du festival et barreuse du canot Linovati — IGA Deschênes. « Mon coéquipier Frédéric Dutil, qui a fait les 18 courses de Portneuf, a dit que c’était le retour le plus difficile qu’il a fait de Pointe Platon, depuis le début des compétitions de Portneuf », ajoute-t-elle. 

De la glace 

Cependant, le spectacle était grandiose pour les 2500 spectateurs qui avaient bravé le temps glacial sur le quai. Réunis en masse au bout de la jetée, ils pouvaient constater les efforts des équipages pour braver le fleuve et vaincre les difficultés imposées par le fleuve. « Physiquement, c’était beaucoup plus difficile en termes d’efforts », explique Stéphanie Tapp tout en évaluant à 85 % le temps passé sur la glace. D’ailleurs, les encouragements des spectateurs, lors de la dernière ligne droite qui longue le quai, ont été particulièrement appréciés des canotiers. « Ça fait chaud au cœur et ça nous redonne un peu de force pour terminer le parcours », mentionne-t-elle.  

Course en direct  

Il était également possible de regarder l’épreuve en direct sur la page Facebook du festival. « On a un sport qui est unique au monde. On peut vraiment être fier de le développer dans l’image de marque de la région avec la beauté du quai de Portneuf », fait remarquer la directrice générale d’Artéfact urbain, Jeanne Couture, qui assure la production déléguée du Festival de la banquise.    

Trois jours 

L’événement, qui se tenait pendant trois jours, a également été l’occasion de participer à plusieurs activités hivernales en plus d’admirer l’exposition Sous les glaces qui regroupe 30 images prises par des résidents de la MRC. Sculptures sur glace et sur neige, animations familiales, offre alimentaire entièrement locale, activité d’initiation au canot à glace, course de bacs de recyclage et diffusion de la série Ice Canoe composaient la programmation.  

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