Les trois écoles secondaires de la région se sont jointes aux 79 établissements scolaires qui ont adhéré, à l’échelle provinciale, au Plan génération sans fumée (PGSF) lancée par le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) et la Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Le PGSF vise à prévenir la consommation des produits du tabac, plus particulièrement au moyen de vapoteuses dont l’utilisation est en forte hausse chez les jeunes. « Il y a six ans, j’avais seulement quelques jeunes qui fumaient régulièrement la cigarette. Puis, les vapoteuses sont arrivées, et là, ça a explosé », mentionne Martine Labbé, technicienne en éducation spécialisée à l’École secondaire Saint-Marc.
L’intervenante communautaire affiliée à la Maison des jeunes de Neuville, Édith Julien, et les établissements scolaires de Saint-Raymond, Donnacona et Saint-Marc-des-Carrières ont travaillé en étroite collaboration avec le CQTS et le CIUSSS de la Capitale-Nationale pour élaborer un plan d’action harmonisé en promotion et prévention ciblant l’ensemble des substances psychoactives que sont le tabac, l’alcool, le cannabis et les autres drogues tout comme la santé mentale.
« C’est un programme dont l’efficacité est reconnue puisque nous adaptons notre approche participative aux besoins des différentes écoles tout en nous basant sur les meilleures pratiques de prévention en milieu scolaire », explique Annie Papageorgiou, directrice générale du CQTS.
Problème réel
« La dépendance, c’est fort. Juste le son de la cloche, ça veut dire que c’est le temps de la pause et ça égale plaisir de vapoter. La vapoteuse, ça goûte bon, ça sent bon, mais c’est important de les informer des effets nocifs du produit », insiste Martine Labbé.
Lors de la rencontre, quelques élèves qui participent au comité du PGSF étaient présentes. Selon elles, le vapotage est souvent rattaché à l’influence du groupe « Au départ, tu vapotes parce que c’est cool. Après, tu te rends compte que t’es « addict« … Tout le monde de la gang vapote, alors tu vapotes aussi », résume une élève.
« C’est important d’informer les jeunes quand ils entrent au secondaire. La première fois que j’ai vapoté, je n’avais aucune idée de ce que c’était, mais tout le monde le faisait. » rajoute une autre.
Prévention et animation
Le PGSF veut outiller les écoles pour les aider à organiser des activités de sensibilisation. Une journée de sensibilisation a d’ailleurs déjà eu lieu à Saint-Marc le 14 octobre qui comprenait un rallye avec codes QR, un jeu « vrai ou faux » et des kiosques d’information. La force du PGSF réside dans l’implication des jeunes. Plus les élèves participent à la démarche, plus les actions et activités sont adaptées à leur réalité.
Il faudra aussi sensibiliser toute la population au problème. « Les parents ne connaissent pas ça non plus. Souvent, ils banalisent le vapotage en disant que c’est mieux que fumer. Or, on se rend compte que l’impact sur la santé est le même, sinon pire », conclut Martine Labbé.