Le 1er juillet est passé et plusieurs familles portneuvoises n’ont pas eu la possibilité de trouver un logement décent à un prix qui entre dans leur budget. Le manque de logements décents et à bon prix se fait criant dans Portneuf, qui peine déjà à retenir sa population.
Selon la candidate de Québec Solidaire (QS), Anne-Marie Melançon, la crise du logement dans Portneuf accentue l’exode vers la ville et freine l’ardeur de potentiels arrivants.
« On a des gens, des immigrants, des jeunes qui veulent venir s’établir par ici, mais le prix des logements fait en sorte que plusieurs choisissent de partir vers Québec. » Dans la région, la Société canadienne d’hypothèque et de logement évalue que le taux d’inoccupation des logements se chiffre à 2,5 %.
Plateforme électorale
Le parti d’Anne-Marie Melançon a plusieurs propositions dans sa plateforme électorale. Premièrement, QS propose de créer 50 000 logements abordables dans différentes régions du Québec.
Ensuite, la création d’un Registre national des loyers qui, sous l’égide du Tribunal administratif du logement (TAL), recenserait le prix des logements locatifs sur une période de cinq ans. Cette initiative devrait, selon le député de Laurier-Dorion et porte-parole en matière d’immigration et de logement Andrés Fontecilla, limiter le nombre de hausses de loyer abusives. « Les locataires méritent d’être mieux protégés », exprime-t-il. Un code national du logement serait aussi créé.
Concertation et accompagnement
« Il n’est pas question de créer un affrontement entre le locataire et le locateur », déclare Mme Melançon. Une concertation ainsi qu’un accompagnement des propriétaires vers une possible nouvelle façon de faire seraient de mise.
Impacts financiers
Anne-Marie Melançon dénonce les évictions illégales de type rénoviction, tout comme les logements trop chers ou insalubres, qui sont dommageables non seulement pour les locataires, mais aussi pour leurs enfants.
Gestion inadéquate
Elle estime que la façon dont le gouvernement Legault gère cette crise est inadéquate. « Ce qui est certain, c’est que ce ne sont pas des chèques-bonbons ou des baisses de taxes temporaires qui vont régler le problème de pénurie au Québec », dénonce Mme Melançon.