Depuis ce printemps, François Boutet déplore sa piètre qualité de vie, lui qui réside à proximité de la sablière de la route Montcalm, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Des centaines de poids lourds circulent de manière incessante, dans tous les sens, du matin au soir, au grand dam des résidents qui habitent le long de cette route.
« Ça peut atteindre jusqu’à 130 camions par demi-journée », dénombre l’homme qui réside depuis 23 ans dans sa maison bordant la route Montcalm.
« C’est incessant, ça vient de partout », renforce M. Boutet, qui considère comme plusieurs de ses voisins que la paix est troublée dans le secteur depuis que les nouveaux propriétaires de la Sablière Montcalm accueillent des poids lourds pour le remblayage.
La quiétude des citoyens affectés est réduite à néant dans cette zone résidentielle, tranche François Boutet, qui presse les autorités d’agir. « Les gens font des plaintes, mais rien ne bouge », peste le citoyen.
Pouvoir limité
Le pouvoir d’action de la Ville pour mettre fin à cette situation est limité, reconnaît le directeur général, Marcel Grenier. « Le problème, c’est que les carrières sont régies par le gouvernement provincial et que le volume de remblayage autorisé n’est pas réglementé », plaide-t-il.
Par ailleurs, les propriétaires de la Sablière Montcalm, qui a changé de mains au cours des dernières années, bénéficieraient d’un droit acquis les épargnant de l’application de certains articles de loi comme elle est en activité depuis 1974 et que la loi existe depuis 1977.
Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier a sollicité la collaboration de la Sûreté du Québec pour surveiller la vitesse des camions, mais ce n’est pas un aspect qui contribue à la perte de jouissance des résidents.
Ainsi, la Ville n’a d’emprise que sur la nuisance en vertu de la législation municipale. M. Grenier indique que des constats d’infraction ont été donnés sous ce motif, notamment pour la poussière et la saleté qui résultent de la circulation continue des poids lourds sur la route Montcalm.
Avis de réserve
Pour mettre fin au problème de manière permanente, Marcel Grenier a émis un avis de réserve – qui constitue un avis préliminaire d’expropriation – valide pour deux ans.
« Notre intention est d’en arriver à une décision plus rapidement que cela », conclut le directeur général de la Ville de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier.
« C’est déjà une bonne nouvelle, même si l’intervention ne sera pas immédiate », a réagi François Boutet, en réponse à la récente intervention de la Municipalité dans le dossier.
Plusieurs représentations de citoyens ont eu lieu au conseil municipal, fait remarquer M. Boutet, en soulignant que le tout a contribué à ce que la Ville entende le bien-fondé des demandes des résidents qui ont à jongler quotidiennement avec la forte affluence de camions et des désagréments qu’elle occasionne.
