L’urgence de l’Hôpital régional de Portneuf à l’avant-garde 

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Par Mathieu Hardy
L’urgence de l’Hôpital régional de Portneuf à l’avant-garde 
Le poste de garde de l’urgence du HRP est ceinturé par les salles d’observation vitrées et permet une intervention rapide du personnel soignant. (Photo : Mathieu Hardy)

L’urgence de l’Hôpital régional de Portneuf (HRP) a subi une cure de rajeunissement au cours de la dernière année. Ses usagers constateront que les installations – dont la mise à norme a coûté 6,1 M$ – sont désormais à l’avant-garde. Le nouvel aménagement des lieux pourrait d’ailleurs être importé dans d’autres milieux de soins. 

L’amélioration des soins de santé offerts, l’assurance d’une meilleure confidentialité et un rehaussement de la convivialité sont au cœur de ce projet de réaménagement dévoilé, le 30 juin, par le député Vincent Caron au nom du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé. 

Pendant la durée des travaux amorcés en juin 2021, une urgence temporaire a été déployée dans un espace exigu afin d’éviter une découverture. L’ancienne salle d’urgence avait été construite il y a plusieurs décennies et ses installations étaient vétustes. 

Le gouvernement a financé la large part des travaux en octroyant 5,9 M$ au CIUSSS de la Capitale-Nationale et la Fondation Santé Portneuf a versé 250 000 $. Les travaux ont été réalisés par Construction Côté et fils, de Saint-Raymond, SNC-Lavalin, et BBC architectes. 

À l’avant-garde 

La nouvelle salle d’urgence a été ouverte à la population dans la nuit du 26 au 27 juin. Elle occupe une superficie de 665 mètres carrés au rez-de-chaussée du HRP. 

Huit aires d’observation dans des salles fermées, un guichet de prétriage, une salle d’isolement respiratoire en pression négative et une autre dédiée à la réanimation – plus fonctionnelle et dont a doublé la capacité d’accueil – permettent une meilleure prestation de service. 

La nécessité d’isoler des patients contagieux lors de la pandémie a poussé les gestionnaires du CIUSSS à aménager de salles d’attente munies de cubicules avec des capacités d’accueil distinctes et dont les vocations sont interchangeables en fonction des besoins. Ainsi, les patients de l’urgence, de la radiologie et des prélèvements sont répartis dans des aires différentes. 

« On s’est engagés, comme établissement à offrir des services de proximité, mais aussi des services sécuritaires pour tous » a soulevé Guy Thibodeau, président-directeur général du CIUSSS de la Capitale-Nationale, lors de la conférence de presse. 

Des modèles et des normes 

« Un comité formé de médecins et d’infirmières a visité les autres urgences du CHU de Québec pour en retirer le meilleur de chacun et le moduler à notre réalité », a révélé la cheffe de service des urgences de Portneuf, Sonia Tessier, pour expliquer la genèse de la démarche. 

« Il y a plusieurs normes qui encadrent le fonctionnement des urgences au niveau des systèmes de ventilation, au niveau des espaces et des aires de circulation qui provenaient d’un guide », a poursuivi M. Thibodeau. 

Deux corridors 

L’aménagement de corridors d’accès, un pour la clientèle et l’autre pour les professionnels, est un modèle unique au HRP qu’il pourrait être avantageux de reproduire pour les autres urgences régionales appelées à être rénovées, selon Mme Tessier. 

Besoins importants 

La rénovation de l’urgence de Saint-Raymond survient à point nommé puisque la population portneuvoise est vieillissante et que les besoins sont de plus en plus importants, d’après les dirigeants. 

Environ 20 000 patients fréquentent l’urgence du HRP annuellement. De 7 à 12 patients peuvent être alités dans la salle d’urgence simultanément et entre 7 à 10 patients y sont transportés par ambulance chaque jour. 

Trois infirmières, une infirmière auxiliaire, un préposé et un médecin sont affectés à l’urgence pour le quart de jour puis trois infirmières, une infirmière auxiliaire et un médecin pour celui de soir. Deux infirmières, une infirmière auxiliaire et un médecin y travaillent la nuit. 

« On est dans un milieu un peu plus grand, organisé, et il y a des gens qui seront intéressés », a commenté l’infirmière Annie Gingras. 

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